Le puissant séisme en Haïti samedi a fait près de 1.300 morts et 5.700 blessés, laissant des milliers de personnes sans abri dans le sud-ouest du pays ou à la recherche de proches disparus ou bloqués sous les décombres.
Tout en subissant des répliques du tremblement de terre de magnitude 7,2, habitants et secours se sont affairés dimanche avec des moyens limités pour retrouver des survivants.
Nombre d’engins lourds, camions et tractopelles ont déplacé des dalles de béton des bâtiments effondrés dans la ville des Cayes près de l’épicentre du séisme, à quelque 160 km de la capitale haïtienne Port-au-Prince.
Le séisme a frappé le sud-ouest d’Haïti samedi à 08H29 (12h29 GMT). La protection civile haïtienne a annoncé dimanche soir un bilan de 1.297 morts. Près de 30.000 maisons ont été détruites ou endommagées.
Les efforts des secours pour aider les victimes pourraient cependant être entravés à l’approche de la dépression tropicale Grace, avec un risque de pluies torrentielles et d’inondations rapides, selon le service national météorologique des Etats-Unis. Elle est attendue dans la nuit de lundi à mardi et le pays a été placé en vigilance renforcée.
Du personnel et des médicaments ont déjà été acheminés par le ministère de la Santé mais la logistique d’urgence est aussi mise en péril par l’insécurité qui mine Haïti depuis des mois.
De nombreux pays, notamment les Etats-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique ou encore l’Equateur ont offert leur assistance avec l’envoi de personnel, de rations d’urgence et d’équipements médicaux.
L’armée américaine a annoncé lundi la constitution d’une mission militaire conjointe, avec le déploiement déjà effectué d’une équipe chargée d’évaluer la situation dans les zones affectées grâce à des moyens aériens d’observation. Quatre hélicoptères ont également été mobilisés pour le transport.
Le Premier ministre Ariel Henry, qui a décrété l’état d’urgence pour un mois dans les quatre départements affectés par la catastrophe, a remercié dimanche la communauté internationale.
AFP