Hier, ce n’était pas la première fois que l’équipe de communication de la présidence publie des communiqués à propos d’entretiens ou de messages des dirigeants étrangers, erronés, ou du moins, tronqués d’une bonne partie de la vérité.
Çà a été le cas avec des coups de téléphone, ou des entretiens avec des émissaires de chefs d’Etats amis et frères. Et quand la présidence publie un communiqué avec un contenu donné de ce qui avait été échangé au cours de ces entretiens, ce qui n’est pas toujours, le cas, car parfois on apprend des services de presses des autres chefs d’Etats qu’il a eu un entretien et qui a traité de tel ou tel sujet. Et quand la présidence publie un communiqué, c’est, presque, toujours, pour annoncer un contenu autre de ce qui avait été échangé. Mais on finit, toujours, par savoir ce qui a été dit, à travers les services de communication des autres pays.
Pourtant, ce que la présidence tient, absolument, à cacher aux tunisiens est archi connu par ceux-ci, et le fait de le cacher donne à ces échanges une toute autre dimension, dans le sens où la moindre discussion, quand elle n’est pas annoncée par Carthage, prend des tournures de directives des autres pays, et, à la limite, d’ingérence dans les affaires internes tunisiennes.
Et puis, il semble que l’équipe de Carthage ignore que le Monde est désormais un petit village et que tout finit par se savoir assez rapidement, et que les autres pays ont, eux aussi, leurs services de presses.
Et ce qui a été échangé lors de certains entretiens avec des dirigeants étrangers a, toujours, tourné autour de questionnements sur une éventuelle feuille de route claire, ou l’urgence de nommer un chef du gouvernement valable et maîtrisant les subtilités de l’économie internationale. Ce dont la Tunisie a le plus besoin, en cette période de crise. Et, effectivement, de tels témoignages d’intérêt, ou d’inquiétudes quant à l’avenir de la Tunisie, quand ils ne sont pas annoncés par Carthage, prennent des allures d’ordre venant « d’en haut » et de graves ingérences dans les affaires internes tunisiennes.
On croyait, pourtant, qu’on était dans l’ère de la transparence totale et de l’information du citoyen de tout ce qui se passe, puisque « c’est lui qui détient le vrai pouvoir » !
tunisienumerique