L’Arabie saoudite a intensifié depuis le début de l’année la persécution des dissidents et défenseurs des droits humains après une baisse de la répression qui avait coïncidé avec sa présidence du G20 en 2020, a dénoncé mardi 3 août l’ONG Amnesty International.
Première économie du monde arabe, le royaume pétrolier du Golfe est régulièrement accusé par les ONG et les experts de l’ONU de violer les droits humains et de cibler les dissidents, incluant journalistes et militantes féministes.
«Les autorités saoudiennes ont effrontément intensifié la persécution des défenseurs des droits humains et des dissidents et multiplié les exécutions au cours des six derniers mois, après une accalmie (…) pendant la présidence saoudienne du G20 l’année dernière», a déclaré Amnesty International dans un communiqué.
Selon l’ONG, 13 personnes ont été poursuivies ou condamnées «à l’issue de procès manifestement inéquitables».
Alors que les peines capitales avaient chuté de 85% l’année dernière, au moins 40 personnes ont été exécutées entre janvier et juillet 2021, «soit plus que durant toute l’année 2020».
«Dès que les projecteurs du G20 sur l’Arabie saoudite se sont éteints, les autorités ont repris leur traque impitoyable des personnes qui osent exprimer librement leurs opinions ou critiquer le gouvernement», a fustigé Lynn Maalouf, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty.
Elle a cité l’exemple d’un travailleur humanitaire condamné à 20 ans de prison pour «un simple tweet dans lequel il exprimait des critiques à l’égard des politiques économiques» du royaume.
AFP