La ville centrale chinoise de Wuhan, où le Covid-19 avait fait son apparition fin 2019, va à nouveau dépister ses habitants après la découverte de quelques cas, ont annoncé mardi les autorités locales.
Elle n’avait plus connu de cas enregistrés depuis mai 2020. La ville de Wuhan, en Chine centrale et où le Covid-19 avait fait son apparition fin 2019, va à nouveau dépister ses habitants après la découverte de quelques cas, ont annoncé mardi 3 août les autorités locales.
Trois nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés, lundi, dans la métropole de 11 millions d’habitants, rattrapée à son tour par une flambée du variant Delta apparu le mois dernier dans l’est du pays.
Ce regain épidémique est un coup dur pour la ville, la première du monde à avoir été placée en quarantaine dès le 23 janvier 2020, et pour 76 jours.
Après que la vie y était progressivement revenue à la normale, ses habitants se flattaient de vivre désormais dans “la ville la plus sûre du monde”, par comparaison avec les effets de la pandémie, qui a tué plus de 4 millions de personnes à la surface du globe.
La cité des bords du Yangtsé “est en train de lancer rapidement un dépistage PCR généralisé de tous ses habitants”, a annoncé Li Tao, un responsable de la mairie, lors d’une conférence de presse.
Au total, sept travailleurs originaires d’autre provinces ont été testés positifs au Covid-19, ont annoncé lundi les autorités. Quatre d’entre eux ne montrent toutefois pas de symptômes de la maladie.
Retour de mesures radicales comme début 2020
La Chine, qui a pratiquement éradiqué l’épidémie dès le printemps 2020, est confrontée depuis quelques semaines à la résurgence la plus étendue du virus depuis l’an dernier.
Avec plus de 400 nouvelles infections depuis la mi-juillet dans tout le pays, ce regain de contamination reste toutefois très limité par rapport aux chiffres enregistrés dans d’autres pays.
Mais ce foyer est important en termes d’étendue géographique : plus d’une douzaine de provinces sont désormais touchées ainsi que Pékin, la capitale, qui a appelé dimanche ses habitants à ne pas quitter la ville sauf raison impérieuse.
Face au risque de résurgence épidémique, le régime communiste à de nouveau sorti un arsenal de mesures radicales similaires à celles du début 2020 : confinement, limitation des déplacements, dépistage généralisé.
Mardi, le pays a fait état de 61 nouveaux cas d’origine locale (et non directement importés), alors que le variant Delta se répand après avoir contaminé des employés chargé du nettoyage des avions à l’aéroport de Nankin. La population de cette ville de plus de 9 millions d’habitants a déjà été dépistée à deux reprises et une troisième campagne de tests est en cours.
Non loin de cette ancienne capitale, la ville de Yangzhou a ordonné à ses habitants de rester chez eux après le recensement de 40 nouveaux cas dans la seule journée de lundi. Seul un membre de chaque foyer est autorisé à sortir, une fois par jour, pour assurer le ravitaillement.
La Chine a par ailleurs distribué plus de 1,65 milliard de doses de vaccin depuis l’an dernier. Nombre de personnes contaminées avaient déjà été vaccinées, ont admis les autorités, soulevant des craintes quant à l’efficacité des injections chinoises, les seules disponibles dans le pays.