Le troisième samedi de mobilisation nationale contre la politique du pass sanitaire a donné lieu à de nombreux défilés particulièrement suivis en France. A Paris, des heurts ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants. Alors que quatre cortèges ont défilé simultanément de part et d’autre de la capitale ce 31 juillet, certaines manifestations ont donné lieu à des échauffourées. La tension est d’abord montée d’un cran aux environs de la place de Clichy, en marge du défilé parti du métro Villiers, dans le nord de Paris. Des forces de l’ordre, ciblé par des projectiles alors qu’ils chargeaient. Lors de cette scène, un CRS a été filmé assénant des coups de poing à un manifestant.
Environ deux heures plus tard, un camion de la gendarmerie mobile a été pris à partie sur la place de la République, comme l’a rapporté le journaliste Clément Lanot, qui a filmé la scène.
Dans les minutes qui ont suivi, des policiers ont dû aider deux de leurs collègues dont l’uniforme venait de prendre feu au contact d’une poubelle incendiée sur laquelle ils s’étaient heurtés en reculant.
Quasi simultanément, à quelques centaines de mètres de la place, des échauffourées venaient d’éclater entre des manifestants et les forces de l’ordre qui ont fait usage de gaz lacrymogènes après avoir été ciblées par des projectiles et entravées dans leur avancée par des barricades.
Les forces de l’ordre progressent lentement afin de détruire [les barricades], utilisant des gaz lacrymogènes», a témoigné le vidéaste Gabriel Sénéchal pour le compte «Hop».
Des arrestations ont eu lieu, comme a pu en témoigner le reporter de RT France Lucas Léger, qui couvrait la mobilisation.
Les forces de l’ordre ont par ailleurs fait usage de canons à eau en début de soirée, dans un contexte encore très tendu, comme en témoigne l’explosion d’un engin incendiaire.
De nombreux tirs de gaz lacrymogène ont eu lieu afin de tenter de disperser les manifestants. La situation s’est en particulier tendue sur la place de la Bastille en fin d’après-midi, où la BRAV-M a réalisé une intervention musclée.
Simultanément à ces épisodes de violence entre manifestants et forces de l’ordre, des journalistes ont été pris à partie.