Le pays connaît aujourd’hui une crise politique inouïe. Plus grave que celle qu’il a connu en 2013. En comparaison, la crise, en 2018, entre les deux têtes de l’exécutif, le président Béji Caïd Essebsi et le chef du gouvernement Youssef Chahed est un jeu d’enfants.
Aujourd’hui, chacun des trois protagonistes de la crise, deux en fait, campe sur ses positions. Kais Saïd, le cheikh et accessoirement le chef du gouvernement. Chacun campe sur ses positions, pour l’instant.
Le président de la République est à ce titre plus qu’intransigeant. Garant du respect de la Constitution, il ira jusqu’au bout, refusera de recevoir et encore moins de nommer les nouveaux ministres choisis par le chef du gouvernement. Son refus est catégorique, définitif. Il l’a clairement dit au secrétaire général de l’Ugtt, Noureddine Taboubi dont il n’a pas manqué de saluer le grand patriotisme…
Les juristes, notamment ceux de la Principauté de la Marsa, pourront à cet égard aller se rhabiller. Car cynique qu’il est, le cheikh pourrait tactiquement reculer pour calmer le jeu et donner à Kais Saied l’impression qu’il a gagné.
Il pourrait inviter discrètement «ses » ministres à se retirer individuellement.
D’autres ministres incolores et inodores issus des différents départements seront nommés à leurs places.
Ainsi l’honneur est sauvé.
Et rebelote…Sauf que ni Kais Saïd ni Noureddine Taboubi ne sont dupes…
tunisienumerique