Alger avait décrété la fermeture du pays le 17 mars 2020, trois semaines après la détection du premier cas de coronavirus.
L’Algérie et le Niger ont décidé de rouvrir leur frontière terrestre, fermée depuis seize mois en raison de la pandémie de coronavirus, pour faciliter les échanges entre les deux pays, selon l’agence de presse officielle APS.
Cette décision a été annoncée par le président algérien Abdelmadjid Tebboune lors d’un point de presse conjoint avec son homologue nigérien Mohamed Bazoum, qui effectue une visite de travail en Algérie.
L’Algérie avait décrété la fermeture des frontières le 17 mars 2020, trois semaines après la détection du premier cas de Covid-19 dans ce pays de quelque 44 millions d’habitants.
Alger et Niamey sont convenus de « l’ouverture de la frontière pour l’exportation des produits algériens vers le Niger et l’importation des produits nigériens », a déclaré M. Tebboune. Les deux pays se sont également mis d’accord sur la nécessité d’une « politique claire » concernant les Nigériens travaillant en Algérie, a ajouté le chef de l’Etat.
Des dizaines de milliers de migrants
De son côté, M. Bazoum a déclaré avoir fait part de son vœu de voir la frontière avec l’Algérie « définitivement » rouverte pour, a-t-il dit, que le flux des échanges « tout à fait naturel entre nos deux pays se développe ».
L’Algérie a expulsé depuis 2014 des dizaines de milliers de migrants irréguliers, nigériens et originaires d’autres pays d’Afrique de l’Ouest, selon les Nations unies. Les autorités algériennes sont régulièrement critiquées pour la façon dont elles traitent des migrants subsahariens, dont certains cherchent à gagner l’Europe.
Le pays, qui ne dispose pas de législation en matière d’asile, fait face ces dernières années à un afflux de migrants originaires de pays de l’Afrique de l’Ouest, estimés à quelque 100 000 en Algérie par les ONG.