Le Mufti de la République, Othman Batikh, s’est opposé, samedi 3 juillet, à l’annulation des rites de l’Aïd el Idha rappelant que cette fête est une pratique prophétique hautement recommandée (sunna mouakada).
Intervenant sur les ondes de radio IFM, il a ajouté que faire don de la valeur du mouton du sacrifice pour contribuer à l’effort national de lutte contre le Coronavirus restait une affaire personnelle.
Selon les oulémas, la sunna désigne un acte surérogatoire dont l’auteur est récompensé s’il est accompli mais n’encourt aucun châtiment s’il le délaisse, contrairement à l’acte obligatoire (fardh) lequel implique une récompense pour celui qui le fait et un châtiment pour celui qui le néglige.
En ce contexte marqué par la flambée de la pandémie Covid-19, plusieurs voix se sont élevées appelant à l’annulation de la fête du sacrifice en guise de mesure préventive contre l’apparition de nouveaux foyers de contamination au Coronavirus et la détérioration de la situation épidémiologique.
Certains ont appelé à faire don de la valeur du mouton du sacrifice pour aider à lutter contre la propagation du SARS-CoV-2.
L’Aïd el Idha sera célébré autour du 20 juillet. Cette période de fête coïncidera selon les estimations des scientifiques avec le pic de la pandémie Covid-19 en Tunisie si des mesures plus rigoureuses ne sont pas prises dans l’immédiat.
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