L’Iran attend samedi les résultats de l’élection présidentielle. Ebrahim Raïssi est en tête avec 62 % des voix, selon les premiers résultats annoncés par la Commission nationale.
C’est dans un contexte économique et sociale particulièrement critique que les Iraniens attendent, samedi 19 juin, l’annonce des résultats officiels de l’élection présidentielle. La victoire semblait promise à l’ultraconservateur Ebrahim Raïssi qui, selon des résultats partiels publiés samedi en fin de matinée, a remporté le scrutin dès le premier tour avec plus de 62 % des voix.
Sur les 28,6 millions de bulletins dépouillés, Ebrahim Raïssi a obtenu plus de 17,8 millions voix, a déclaré Jamal Orf, président de la Commission nationale électorale lors d’une conférence de presse à Téhéran. Le corps électoral compte cette année plus de 59,3 millions d’Iraniens, âgés de 18 ans et plus.
“Les Iraniens ont élu un nouveau président au premier tour”, a assuré samedi le président sortant Hassan Rohani, entérinant, avant même l’annonce des résultats officiels, la victoire de Ebrahim Raïssi. “Je félicite le peuple pour son choix”, a-t-il déclaré dans un discours télévisé.
La “nation iranienne” a démontré, à l’occasion de la présidentielle, qu’elle avait vaincu “une fois de plus” la “propagande des médias mercenaires de l’ennemi”, a déclaré samedi le guide suprême iranien Ali Khamenei au lendemain du scrutin. Selon le journaliste de France 24 Roméo Langlois, présent sur place, le taux de participation avoisine les 48 %, ce qui indique une abstention record dans ce pays.
Chef de l’Autorité judiciaire, Ebrahim Raïssi, 60 ans, faisait figure d’archifavori, faute de concurrence réelle après la disqualification de ses principaux adversaires. La campagne électorale a été fade, sur fond de ras-le-bol général lié à la crise, dans un pays riche en hydrocarbures mais soumis à des sanctions américaines asphyxiantes.