Les manifestations nocturnes se sont étendues en Tunisie dans la nuit du lundi au mardi,gagnant plusieurs quartiers populaires de la capitale. Les protestataires dénonçaient les brutalités policières contre un jeune homme, ayant débouché sur son décès.
Selon des témoins oculaires à l’Agence Anadolu, les manifestations qui ont eu lieu à Sidi Hussein, où l’incident s’était produit mardi dernier, se sont étendues aux quartiers “Intilaka” (gouvernorat de Tunis) et “Ettadhamen” (relevant de celui de l’Ariana).
Les mêmes sources ont affirmé que “des échauffourées ont eu lieu entre des dizaines de jeunes hommes et les forces de l’ordre dans les deux quartiers, au cours desquelles ces forces ont utilisé du gaz lacrymogène pour disperser la foule”.
Il est à noter que les versions divergent sur les circonstances de la mort du jeune homme “Ben Amara” de Sidi Hussein, le 8 juin courant.
Certains activistes assurent qu’il a été violenté à mort par les forces de l’ordre lorsqu’il a refusé de monter dans leur véhicule.
De son côté, le porte-parole du ministère tunisien de l’Intérieur, Khaled Al-Hayouni, a indiqué dans des déclarations à la presse que l’une des patrouilles de police, lors d’une campagne d’inspection, a suspecté un jeune homme qui a pris la fuite lorsqu’il a remarqué la présence de la police.
Cette dernière a souligné qu’elle avait reçu un rapport selon lequel, le jeune homme était mort à son arrivée à l’hôpital.
Vendredi, le ministère de l’Intérieur a annoncé, dans un communiqué, l’arrestation de policiers impliqués dans l’agression et le déshabillement d’un autre jeune homme, mercredi, après le cortège funèbre de “Ben Amara”.
AA