Cinq points de vaccination seront installés cette semaine sur les places publiques dans les différentes communes de la wilaya d’Alger pour accélérer la campagne nationale de vaccination contre la Covid-19.
Après la place El Kettani à Bab El Oued, des équipes médicales chargées de l’opération s’installeront sous des chapiteaux mis en place par les autorités locales, à partir d’aujourd’hui au Champ de manœuvres du 1er Mai, puis à Sidi Abdellah, à Zéralda, Rouiba, Chéraga et Dar El Beida.
L’option des vaccinodromes installés sur les places publiques, entamée dimanche dernier et ouverts à toutes les catégories d’âge suite aux instructions du ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid, est bien accueillie, que ce soit par la population ou les spécialistes qui n’ont pas cessé d’appeler à la vaccination massive.
Ces derniers estiment que la réussite de cette opération doit s’inscrire dans le long terme afin d’atteindre l’objectif visé, à savoir l’immunité collective le plus rapidement possible. L’insuffisance des quantités de vaccins réceptionnées jusque-là, sachant que les fournisseurs peinent à honorer leur engagement, risque de rendre la tâche très difficile, voire vouée à l’échec.
La stratégie de proximité pour vacciner le plus de personnes possible et toutes catégories confondues exige au préalable une disponibilité en quantités de doses de vaccins. Se lancer dans une telle opération sous- entend qu’un stock conséquent est déjà acquis et près à être distribué. Est-ce réellement le cas chez nous ?» s’interrogent des spécialistes de la vaccination.
Pour le Dr Mohamed Yousfi, président de la Société algérienne des maladies infectieuses et chef de service à l’EPH de Boufarik qui salue l’initiative, il est impératif «d’accélérer le processus de vaccination le plus rapidement possible et vacciner le plus grand nombre de citoyens, notamment les catégories cibles, à savoir les personnes âgées et les malades chroniques dans un premier temps, dont l’objectif est d’éviter les formes graves de la maladie, les décès et surtout atteindre l’immunité collective le plus tôt possible».
Il estime qu’avec la prochaine livraison de vaccins annoncé par le ministère de la Santé (5 millions de doses), si ces quantités arriveraient dans les temps, «cela nous permettra de vacciner au moins une partie de la population, soit un taux avoisinant 12 à 15% de la population d’ici la fin juin».
Est-ce que cette stratégie mise en place prévoit justement toutes les conditions requises pour assurer ce geste médical et les quantités suffisantes de doses de vaccins pour réussir ce challenge ?
Pour le directeur de la santé et de la population de la wilaya d’Alger, (DSP), le Dr Abderahim Yala, toute les conditions sont aujourd’hui réunies pour mener à bien cette opération. Il exprime déjà sa satisfaction et parle même de réussite pour le premier jour du lancement de cette initiative à la place El Kettani, à Bab EL Oued. «Plus de 200 personnes, toutes catégories confondues, ont été vaccinées en une journée avec deux types de vaccins, à savoir le vaccin chinois Sinovac aux 18 à 50 ans et AstraZeneca à ceux dépassant 50 ans.
Pour un premier jour, le bilan est satisfaisant», s’est-il félicité, tout en précisant que «nous avons mobilisé tous les moyens humains et matériels requis pour le bon déroulement de cette campagne de vaccination dans les mêmes conditions qui existent dans des structures de santé de proximité EPS, polycliniques et hôpitaux, tout en assurant le même circuit exigé pour effectuer ce geste médical».
Il signale que les quantités de doses de vaccins sont suffisantes pour protéger la population locale. Le DSP d’Alger affirme que les espaces choisis au niveau des communes sont tous à proximité des structures de santé, soit une polyclinique, un EPSP ou un hôpital pour assurer la logistique. «Au niveau d’El Kettani, nous avons la polyclinique Mira, au 1er Mai, il y a l’hôpital Mustapha Bacha .