Un cyclone est en formation dans le golfe du Bengale, dans l’est de l’Inde, ont averti les météorologues indiens jeudi, après Tauktae, la plus violente tempête cyclonique de ces dernières décennies à frapper le pays, qui a fait au moins 110 morts.
Selon le département météorologique indien, la zone de dépression devrait être formée d’ici samedi au large des côtes orientales de l’Inde.
Il est «très probable» que le système s’intensifie progressivement pour devenir une tempête cyclonique qui pourrait atteindre les États du Bengale occidental et d’Odisha aux alentours du 26 mai.
Le monstrueux cyclone Tauktae a balayé les Etats côtiers dans l’ouest de l’Inde lundi, à l’heure où le pays est fragilisé par une deuxième vague de l’épidémie de coronavirus d’une grande violence depuis la fin mars.
Avant même que le système cyclonique ne touche terre dans l’État du Gujarat, des rafales atteignant 185 km/h et des pluies diluviennes ont causé la mort d’une vingtaine de personnes dans l’ouest et le sud de l’Inde. L’Etat déplorait au moins 53 morts, ont déclaré les autorités mercredi soir.
Mais le bilan pourrait toutefois s’alourdir, selon la presse locale, rapportant que près de 80 personnes ont été tuées dans l’effondrement de maisons et de murs.
La Marine a retrouvé 37 corps après le naufrage d’un navire de soutien aux installations pétrolières battues par une mer démontée, où 38 personnes étaient toujours portées disparues.
En mai dernier, plus de 110 personnes sont mortes après que le «super cyclone» Amphan a ravagé l’est de l’Inde et le Bangladesh dans le golfe du Bengale.
Selon des experts, la mer d’Arabie, où était né Tauktae, connaît davantage de cyclones violents que par le passé, imputables au réchauffement climatique.
«La mer d’Arabie est l’un des bassins qui se réchauffent le plus rapidement parmi les océans du monde», a déclaré à l’AFP Roxy Mathew Koll, de l’Institut indien de météorologie tropicale.
AFP