L’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), qui souffle cette année sa seizième bougie (lancée le 18 mai 2005), constitue le principal levier des politiques nationales en matière de valorisation du capital humain et de mise en place d’un développement inclusif, dans le but de remédier aux déficits diagnostiqués et d’enclencher une dynamique vertueuse de progrès social.
S’appuyant sur les notables acquis accomplis durant les phases I et II, l’Initiative est entrée, en 2018, dans sa troisième phase sur la base d’une nouvelle philosophie et d’une approche novatrice. Des crédits prévisionnels de 18 milliards de dirhams (MMDH) sont alloués à cette phase, dont le succès viendra conforter le leadership national en Afrique en termes d’Objectifs de développement durable (ODD).
Le Royaume a déjà réalisé un taux de 66,1% des ODD, d’après le «Rapport 2018 sur les indicateurs et tableaux de bord des ODD en Afrique», dont la date butoir est fixée à 2030 par les Nations Unies.
Dans le contexte de la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), l’INDH a offert un moyen efficient aux interventions des autorités publiques, afin d’atténuer les effets de cette crise sur les catégories sociales les plus vulnérables. Grâce aux mécanismes fournis par l’Initiative, de nombreuses mesures d’accompagnement ont été entreprises dans tout le pays, notamment la prise en charge des charges de fonctionnement et d’équipement des centres d’accueil ouverts aux personnes en difficulté, dont un bon nombre de migrants. La consécration de la justice sociale et la préservation de la dignité humaine représentent la toile de fond de l’ensemble des politiques publiques, qui font désormais l’objet d’une évaluation constante et d’un questionnement permanent afin d’en garantir l’efficience et la pertinence.
En tant que l’un des chantiers phares de cet ambitieux projet sociétal, l’INDH est appelée à continuer à jouer un rôle de premier plan en matière de stratégies nationales dans le secteur social. Depuis son lancement par SM le Roi Mohammed VI, elle a indéniablement contribué à redonner espoir à un grand nombre de personnes, à les extirper du joug du besoin et à générer des opportunités indéniables d’autonomisation et d’émancipation.
Et dans le souci de préserver les acquis et d’en remédier aux remarques relevées, il a été procédé à l’élaboration de la phase III (2019-2023) en se projetant dans l’avenir, à travers l’adoption d’une approche globale basée sur quatre programmes cohérents et complémentaires garantissant la participation de tous les acteurs sociaux.
L’enveloppe dédiée à cette phase se répartit comme suit: 4 MMDH pour le programme de résorption du déficit enregistré en matière d’infrastructures et de services de base dans les zones les moins équipées, 4 MMDH pour le programme d’accompagnement des personnes en situation de précarité, 4 MMDH pour le programme d’amélioration des revenus et d’intégration économique des jeunes et 6 MMDH pour le programme d’appui au développement humain des générations montantes. La troisième phase sera financée à hauteur de 60% par le budget de l’Etat, de 30% du budget du ministère de l’intérieur à travers la Direction générale des collectivités locales, tandis que les 10% restants seront apportés par la coopération internationale.
La concrétisation de ces programmes se fera selon une méthodologie basée sur une gouvernance novatrice et créative, visant à atteindre davantage de cohésion et d’efficacité, avait assuré le ministre de l’intérieur Abdelouafi Laftit. Outre la consolidation de la culture participative, le renouvellement des mécanismes de gouvernance, l’adoption de la politique contractuelle et du système de partenariat renouvelable, une attention particulière sera portée à la gestion intégrée des projets pour assurer une convergence entre les différents programmes sectoriels des établissements de l’État et des collectivités territoriales.
Le chantier de l’INDH, qui bénéficie de la Haute sollicitude royale, a été mis en œuvre entre 2005 et 2018 en deux phases et ce, à travers l’adoption de 4 principaux programmes, ainsi qu’un programme supplémentaire entré en vigueur à compter de 2011.
Le coût global des projets réalisés est estimé à 43 MMDH, dont une contribution de l’INDH de l’ordre de 28 MMDH. Un total de 43.000 projets et activités a été réalisé au cours de la période 2005-2017.