Le PJD, qui brigue un troisième mandat à la tête du gouvernement, peine à trouver des candidats pour les prochaines échéances électorales, après le retrait de plusieurs figures du parti.
A quelques mois des élections fixées au 8 septembre prochain, le parti de la Justice et du développement (PJD) cherche désespérément des candidats. Alors qu’il regorge de visages électoraux reconnus, le parti de la lampe peine néanmoins à trouver ceux qui porteront les couleurs du parti lors des prochains scrutins. Une situation confirmée par un haut cadre du PJD, sous couvert d’anonymat, à Al Ahdath Al Maghribia dans sa livraison du 18 mai.
La source du quotidien concède ainsi que les grands candidats du PJD ont préféré ne pas se présenter aux prochaines échéances électorales, sans pour autant expliquer les raisons de cette décision surprise. D’après ce haut cadre du PJD, plusieurs figures du parti ne se présenteront pas aux prochaines élections, aussi bien législatives que communales. Parmi eux, des ministres et des présidents de collectivités territoriales, notamment des régions et des conseils communaux.
D’après ce haut cadre du PJD, cette décision pourrait s’expliquer par la pression exercée sur les leaders du PJD, sans s’attarder sur ces pressions et leurs origines. Alors que cette décision n’a pas été communiquée officiellement par les personnes concernées, Al Ahdath Al Maghribia relève que le phénomène est devenu l’objet de discussions au sein du parti
D’après le quotidien, cette situation poussera le PJD à accélérer les démarches au niveau central pour persuader les visages forts de participer à nouveau aux prochaines échéances.
Al Ahdath Al Maghribia relève par ailleurs que les procédures “utopiques” dont le PJD se targuait semblent d’ores et déjà démontrer les limites de leur efficacité, notamment à la lumière du nouveau quotient électoral, basé sur le nombre des inscrits sur les listes électorales et non pas sur le nombre de voix valides.
Cette situation a poussé le Conseil national du PJD, présidé par Driss El Azami El Idrissi, à abandonner lors de sa dernière session de nombreuses recommandations émises par le comité des règles et des règlements, en raison de leur inutilité lors des prochaines élections. Un contexte qui limitera également la compétitivité du parti, qui brigue un troisième mandat à la tête du gouvernement.