Alors que l’Inde dépasse le seuil des 4000 morts par jour et que la situation se dégrade ailleurs en Asie.
C’est la première fois depuis le début de l’épidémie. L’Inde reste plus que jamais confrontée à la plus forte flambée mondiale de coronavirus. Le pays d’1,3 milliard d’habitants a enregistré 4197 nouveaux décès en une seule journée, ce qui porte le bilan officiel cumulé à 238.270 morts depuis le début de la pandémie.
En dépit de l’aide internationale, des patients continuent de mourir aux portes d’hôpitaux submergés. Et, selon les spécialistes, le pire est encore à venir, avec un pic épidémique attendu d’ici à plusieurs semaines. Néanmoins, depuis le début du mois de mai, la trajectoire épidémique n’est plus exponentielle.
Un confinement pour une semaine entre en vigueur samedi dans l’État du Kerala, au sud-ouest du pays. Car c’est maintenant dans les zones rurales du sud du pays que la propagation du virus est la plus rapide. La région du Karnataka, où se trouve le grand centre d’industries technologiques de Bangalore, a décrété un confinement de deux semaines à partir de lundi dans l’espoir d’enrayer les contaminations.
Ailleurs en Asie, la situation se dégrade
Les voisins de l’Inde ne sont pas épargnés. À Singapour, de nouvelles restrictions entrent également en vigueur samedi. Au Japon, l’état d’urgence, rétabli le 25 avril à Tokyo et dans trois autres départements, y sera prolongé jusqu’au 31 mai, alors qu’il devait initialement prendre fin mardi prochain, et sera réinstauré dans deux autres départements.
La pandémie demeure limitée dans l’archipel nippon mais épuise le système hospitalier, d’autant que la vaccination avance très lentement. La nouvelle flambée de contaminations menace les Jeux olympiques de Tokyo (23 juillet — 8 août), déjà reportés d’un an, même si le vice-président du Comité olympique international (CIO), John Coates a affirmé samedi que rien n’empêchera les Jeux de se faire. Les spectateurs en provenance de l’étranger sont exclus et leurs organisateurs doivent encore trancher la question du public japonais.
Au Népal, qui affronte une hausse soudaine et massive des contaminations, le Covid-19 menace la saison d’alpinisme et sévit déjà sur «le toit du monde» même – ce que le gouvernement nie.
Au Pakistan, les autorités, craignant une dégradation à l’indienne, ont renforcé les restrictions – écoles et restaurants fermés, horaires d’ouverture des magasins réduits, armée en renfort – et interdit les déplacements à l’approche de l’Aïd el-Fitr, la fête marquant la fin du mois de jeûne du ramadan (…)
AFP