Colère du Maroc suite à l’hospitalisation du leader du Front Polisario en catimini en Espagne. Rabat déplore de manière officielle, par voie de communiqué du ministère des Affaires étrangères, «l’attitude de l’Espagne qui accueille sur son territoire le dénommé Brahim Ghali, chef des milices séparatistes du “Polisario”, poursuivi pour des crimes de guerre sérieux et des atteintes graves aux droits de l’homme». L’accueil du leader d’un groupe armé séparatiste qui annonce chaque jour des attaques militaires sur les Forces armées royales en rupture de l’accord de cessez-le-feu a de quoi irriter Rabat.
Le Maroc exprime ainsi sa déception à l’égard de cet acte contraire à l’esprit de partenariat et de bon voisinage et qui concerne une question fondamentale pour le peuple marocain. Pour le ministère, l’attitude de l’Espagne suscite une grande incompréhension et des interrogations légitimes : «Pourquoi le dénommé Brahim Ghali a été admis en Espagne en catimini et avec un faux passeport ? Pourquoi l’Espagne a jugé utile de ne pas en aviser le Maroc ? Pourquoi a-t-elle opté pour son admission sous une fausse identité ? Et pourquoi la justice espagnole n’a pas encore réagi aux nombreuses plaintes déposées par les victimes ?»
Pour rappelle le ministère marocain des Affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur d’Espagne à Rabat, Ricardo Díez-Hochleitner citant des «sources autorisées du gouvernement marocain». Rabat a demandé au diplomate espagnol des «éclaircissements» sur l’hospitalisation de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño.
A noter que Les autorités marocaines ont exprimé au représentant leur «exaspération» de ce qu’elles considèrent comme un comportement «injuste». Le gouvernement marocain reproche à l’exécutif Pedro Sanchez d’avoir accueilli «secrètement» le chef du Polisario. Ce qui n’est pas le comportement d’un «pays amis», précisent les «mêmes sources autorisées». Pour rappel, Brahim Ghali a été hospitalisé sous une fausse identité algérienne.