L’Espagne a une fois de plus écrasé les revendications illégitimes du Front Polisario sur le Sahara occidental, décrivant la récente offre de pêche du groupe séparatiste comme “sans importance”.
La semaine dernière, le Front Polisario a déclaré qu’il avait travaillé sur un “cadre juridique” pour permettre aux propriétaires de navires espagnols d’accéder aux activités de pêche au large des provinces méridionales du Maroc dans la région du Sahara occidental.
“Nous sommes prêts à trouver un cadre juridique pour qu’ils puissent continuer leur activité. Ils sont victimes d’un accord illégal entre le Maroc et l’Union européenne”, a déclaré le soi-disant délégué général du Polisario en Espagne au site d’information El Independiente.
Les revendications du groupe séparatiste interviennent alors que l’accord de pêche entre l’UE et le Maroc doit expirer le 17 juillet.
En réponse aux revendications du Polisario, le ministre espagnol de l’agriculture, Luis Planas, a déclaré qu’il “n’accordait pas d’importance à l’offre [du Polisario]”, soulignant que tout accord de pêche au large des côtes sud du Maroc devrait être conclu entre le Maroc et l’UE.
Il a également souligné que des discussions ont eu lieu ces derniers jours avec son homologue marocain, Mohamed Sadiki, et que les deux parties ont convenu de demander à la Commission européenne de poursuivre avec le Maroc l’évaluation de l’accord afin que les négociations reprennent dès que possible.
Les remarques du ministre s’inscrivent dans un contexte de frustration de la part du Polisario et de son soutien de toujours, l’Algérie, qui a exprimé à plusieurs reprises ces derniers mois sa consternation et sa frustration face à la décision de l’Espagne d’approuver le plan d’autonomie du Maroc comme étant la solution la plus sérieuse et la plus crédible pour mettre fin au différend sur le Sahara occidental.
Lorsque l’Espagne a annoncé en mars de l’année dernière sa décision de soutenir le plan d’autonomie du Maroc, l’Algérie a réagi en rappelant son ambassadeur de Madrid et en gelant un traité d’amitié vieux de vingt ans.
Mais le gouvernement espagnol a continué à rejeter l’activisme pro-Polisario de l’Algérie et de certaines personnalités espagnoles, défendant sa décision d’accroître la coopération avec le Maroc dans le cadre de la nouvelle détermination hispano-marocaine à “ouvrir une nouvelle page” dans les relations bilatérales.
Lundi dernier, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a souligné l’importance de la coopération avec le Maroc dans un article publié lundi dans le magazine Politica Exterior.
Dans cet article, M. Sanchez a déclaré que l’Espagne a, dans le cadre de sa politique étrangère, “des liens forts avec le Maroc à tous les niveaux, mais surtout des liens humains tissés par nos citoyens ainsi que par nos entreprises”.