Malgré l’inflation et la montée en flèche des prix des denrées alimentaires, de nouvelles données ont permis d’estimer à 18 milliards de dirhams, soit 1,8 milliard de dollars, le coût que les Marocains ont consacré à l’achat de bétail.
Le Haut Commissariat au Plan (HCP) a communiqué ces nouvelles données à la veille de la fête, soulignant que le prix moyen d’un mouton est estimé à 2 400 dirhams (242 dollars).
L’enquête attribue cette situation à l’inflation, qui a entraîné une augmentation annuelle moyenne de 5,0 % du prix de la viande.
“Cette augmentation aurait eu des répercussions sur le prix moyen du bétail d’abattage pendant l’Aïd Al Adha en 2023”, indique le rapport.
Le rapport a examiné les données de 2019 et 2020, montrant que les personnes défavorisées sont les plus vulnérables aux dépenses exceptionnelles causées par l’Aïd Al Adha.
Le poids des dépenses sur le budget mensuel des Marocains est estimé à 42%.
En revanche, les effets des coûts ou des dépenses sur les familles à revenu élevé ne sont estimés qu’à 13,3 %.
Une enquête nationale récente montre que 7,9 % des ménages marocains n’ont pas été en mesure d’accomplir les rituels de l’Aïd Al Adha entre 2019 et 2020. Le rapport ne précise pas si le COVID a joué un rôle dans ces chiffres, mais la pandémie a entraîné la perte d’emploi de nombreuses personnes en raison des restrictions de fermeture et des couvre-feux.
Le pourcentage est plus élevé dans les zones urbaines (9,4 %) que dans les zones rurales (4,1 %), selon les données, notant que près d’un ménage sur six n’accomplit pas le sacrifice de l’Aïd.
Les statistiques du HCP montrent en outre que près d’une personne sur six, soit 16,4 % des personnes à revenu élevé (20 % de la population), ne célèbre pas les rituels de l’Aïd Al Adha.
Ces dernières semaines, de nombreux Marocains se sont rendus sur les réseaux sociaux pour se plaindre des augmentations extravagantes des prix du bétail sur les marchés marocains.