Rabat – La Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a arrêté, mercredi, trois individus impliqués dans le commerce illicite d’appareils électroniques sans fil utilisés pour la tricherie lors des examens de la première année du baccalauréat, alors que les épreuves régionales du baccalauréat 2023 ont démarré à travers le Maroc.
Dans le cadre d’une opération conjointe avec le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) du Maroc, les trois suspects ont été appréhendés à Sale le 31 mai, a tweeté la DGSN.
Les médias marocains ont rapporté que les individus arrêtés, âgés de 22, 31 et 33 ans, ont été pris en flagrant délit de vente d’appareils sans fil de contrebande.
Les articles saisis comprenaient 220 cartes numériques “VIP”, 393 écouteurs sans fil, 180 téléphones portables, 208 écouteurs filaires, 180 câbles de charge et des pièces détachées d’équipements électroniques.
L’opération a également permis de saisir trois stylos miniatures pour téléphone portable, 20 batteries, 17 vêtements équipés de technologies de communication sans fil, une voiture, une moto et une somme d’argent censée provenir de cette activité illicite.
La DGSN a placé les suspects en garde à vue en attendant la poursuite de l’enquête sous la supervision du parquet pour déterminer l’étendue de leur implication dans cette affaire.
Les épreuves régionales du baccalauréat 2023 se déroulent du 31 mai au 3 juin, tandis que les épreuves nationales du baccalauréat pour les filières scientifiques, économiques et technologiques se tiendront du 6 au 8 juin, et pour les filières littéraires les 9 et 10 juin.
Le ministre marocain de l’éducation nationale, de l’enseignement primaire et des sports, Chakib Benmoussa, a souligné en début de semaine que son ministère avait préparé toutes les conditions nécessaires pour assurer le bon déroulement de tous les examens.
Benmoussa a souligné l’importance de mettre en garde les candidats contre le recours à la tricherie, notant que son ministère a lancé des campagnes de sensibilisation et s’est coordonné avec les autorités régionales et sécuritaires pour lutter contre la tricherie sous toutes ses formes, en particulier l’utilisation d’appareils numériques.
La tricherie dans les examens scolaires marocains est considérée comme un délit punissable en vertu de la loi n° 02-13, adoptée en 2016. La législation couvre diverses pratiques trompeuses, y compris l’utilisation de faux documents d’identification, la passation d’examens par procuration et la divulgation préalable de questions ou de réponses.
Le mois dernier, la police judiciaire de Taourirt, une ville du nord du Maroc, a arrêté une personne de 23 ans soupçonnée de distribuer des appareils électroniques de contrebande utilisés pour tricher lors des examens scolaires.