L’opposant politique algérien et figure du mouvement démocratique Hirak, Karim Tabbou, a été libéré mais placé sous contrôle judiciaire jeudi après 48 heures de détention, ont rapporté les médias locaux.
Karim Tabbou a été placé sous contrôle judiciaire à l’issue de son audition par un juge d’instruction au tribunal de Koléa (ouest d’Alger), indique le site d’information Tariq News.
Karim Tabbou a été arrêté mardi soir à son domicile à Alger et placé en garde à vue, à Dely Brahim, un quartier des hauteurs de la capitale, selon son frère Djaffar.
Ce dernier avait indiqué sur les réseaux sociaux, citant l’avocat Toufik Belala, que son frère “a été arrêté à Dely Brahim par des policiers en civil”, soulignant que la nature exacte des charges retenues contre son frère n’a pas été précisée.
Leader d’un parti d’opposition non agréé par les autorités, l’Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou, 48 ans, est l’un des visages les plus populaires du Hirak, marqué par d’importantes manifestations en février 2019 jusqu’à début 2020.
Tabbou avait été condamné en mars 2020 et avait purgé une peine d’un an de prison pour “atteinte à la sécurité nationale”, en raison d’une vidéo sur le compte Facebook de son parti où il critiquait l’ingérence du gouvernement. l’armée dans les affaires politiques.
Selon le CNLD (Comité national pour la libération des détenus), des dizaines de personnes, en lien avec le Hirak ou la défense des libertés individuelles, sont toujours emprisonnées en Algérie.