Rabat – Un cas choquant d’abus sexuel sur des enfants a été révélé au Maroc par un père qui réclame maintenant justice. Le père, qui a choisi de rester anonyme, a déclaré que ses deux enfants mineurs ont été violés à plusieurs reprises par de multiples agresseurs en présence de leur mère dans un environnement troublant de drogues et d’orgies.
S’adressant à l’écrivain et cinéaste français Karl Zero, le père a déclaré qu’il avait initialement déposé une plainte le 24 août 2020, après que ses enfants de huit et six ans lui eurent confié qu’ils avaient peur de parler parce qu’on les menaçait avec une arme.
Désemparé et inquiet pour le bien-être de ses enfants, le père dit avoir cherché une aide professionnelle et les avoir emmenés voir un psychologue. Le psychologue a confirmé que les enfants souffraient d’anxiété et avaient besoin d’un traitement psychologique, a ajouté le père.
Après deux mois de traitement, les enfants ont révélé à leur père qu’ils avaient été violés par un homme. Le père les a alors emmenés chez un pédopsychiatre, qui a confirmé que les enfants avaient été soumis à des abus sexuels pendant plusieurs mois et qu’ils avaient été menacés.
Le média marocain le 360 a rapporté que les enfants avaient été violés par plusieurs personnes dans la maison familiale, en présence ou en l’absence de leur mère.
Le père a laissé ses deux enfants à leur mère pendant qu’il allait travailler à Nador, sans savoir ce qui était arrivé à ses enfants en son absence, jusqu’à ce qu’ils insistent pour revenir avec lui plutôt que de rester à Tanger.
Le père demande aujourd’hui que justice soit rendue à ses enfants et que les auteurs de ces crimes odieux soient traduits en justice.
L’ONG marocaine “Touche pas à mon enfant” diffuse la vidéo du témoignage du père afin d’attirer l’attention sur cette affaire et d’inciter le gouvernement et les forces de l’ordre à prendre les mesures qui s’imposent.
Bien que les autorités marocaines n’aient pas encore publié de déclaration officielle concernant l’incident et que l’on ignore si des arrestations ont eu lieu, nombreux sont ceux qui espèrent qu’une action rapide sera entreprise pour traduire les auteurs en justice et apporter un soutien aux victimes et à leurs familles.
Le verdict, que beaucoup ont jugé injuste, a suscité l’indignation des militants et des Marocains ordinaires, ce qui a incité beaucoup d’entre eux à se rendre sur les médias sociaux et à lancer le hashtag “#Quel genre de justice est-ce là ?” pour exprimer leur mécontentement.
En réponse à la réaction du public, la Cour d’appel de Rabat a alourdi les peines d’emprisonnement contre les trois hommes qui avaient été reconnus coupables du viol collectif et de la grossesse de Sanae, les faisant passer de 10 à 20 ans d’emprisonnement.