L’Italie a réduit ses approvisionnements en gaz russe à 10 % après les nouveaux accords énergétiques qu’elle a conclus avec la Libye et l’Algérie.
“Nous avions l’habitude de couvrir 40 % de nos besoins en gaz par l’intermédiaire de la Russie, et aujourd’hui ce chiffre est tombé à un peu plus de 10 %, ce qui nous a permis de surmonter notre dépendance à l’égard de Moscou”, a déclaré Gilberto Pichetto Fratin, ministre italien de l’environnement et de la sécurité énergétique, au journal italien Corriere della Sera.
Le ministre a indiqué que la réduction des approvisionnements russes est compensée par l’augmentation des importations de gaz passant par la mer Adriatique en provenance d’Azerbaïdjan et d’Afrique grâce aux nouveaux accords conclus avec l’Algérie et la Libye.
Le 28 janvier, la National Oil Corporation et la société énergétique italienne Eni ont signé un accord portant sur la production de gaz pour une valeur de huit milliards de dollars afin d’accroître l’approvisionnement énergétique de l’Europe.
Le Premier ministre italien, Georgia Meloni, a supervisé l’accord lors de sa visite à Tripoli au début de l’année.
L’accord entre la NOC et l’Eni permet à la Libye d’augmenter ses approvisionnements en gaz pour le marché intérieur et de stimuler ses exportations en développant deux gisements de gaz offshore.
Selon l’Eni, les deux champs commenceront à produire d’ici 2026 avec un objectif quotidien de 750 millions de pieds cubes.
La Libye exporte du gaz vers l’Italie par le biais du gazoduc Green Stream. L’Eni devra augmenter le taux de pompage du gaz par ce gazoduc pour s’affranchir des importations russes.