Le tribunal de première instance de Rabat a rendu, lundi, son verdict à l’encontre du casseur de la manifestation des enseignants contractuels. La cour l’a ainsi condamné à un an de prison ferme, après avoir été poursuivi pour « coups et blessures », « usurpation d’identité » et « ingérence dans les actions ordonnées par les autorités publiques ».
Le procureur du roi près le tribunal de première instance avait décidé, en mars dernier, de poursuivre cet individu (casseur)en état d’arrestation, après la diffusion sur les réseaux sociaux de plusieurs images et vidéos montrant cet homme en civil en train d’user de la violence lors d’un rassemblement des enseignants contractuels dans la capitale.
La Wilaya de la région Rabat-Salé-Kénitra avait également ouvert une enquête sur les mêmes faits, afin de « déterminer l’identité de la personne apparue sur ces photos et vidéos, définir les tenants et aboutissants des faits susmentionnés et établir les responsabilités et les conséquences juridiques qui en découlent ».
Plusieurs syndicats nationaux au Maroc avaient également condamné l’intervention musclée des forces de l’ordre à Rabat contre ladite manifestation.
Un auxiliaire d’autorité, poursuivi lui aussi dans le cadre de cette même affaire, a quant à lui écopé de trois mois de prison ferme.
Le service préfectoral de la police judiciaire de Rabat a réussi, jeudi 18 mars dernier, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), à interpeller cet agresseur après l’avoir identifié.
Les services de police judiciaire chargés d’enquêter sur cette affaire avaient entamé toutes les recherches préliminaires nécessaires, grâce à des données et des enregistrements relayés sur les réseaux sociaux. Ceux-ci ont permis d’identifier la personne impliquée le casseur dans ces actes criminels et de l’interpeller.
Le mis en cause avait ensuite été placé en garde à vue à la disposition de l’enquête, menée sous la supervision du Parquet.