Rabat – La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc a démenti mardi les récentes accusations de torture et de violations des droits de l’homme formulées par Amnesty International à l’encontre du prisonnier (L.H) détenu dans le cadre des incidents de Gdim Izik.
L’autorité pénitentiaire du pays a déclaré dans un communiqué que le prisonnier, qui est détenu à la prison locale de Tiflet 2, “n’a jamais fait l’objet d’une quelconque agression de la part du personnel pénitentiaire”. Elle a ajouté : “Comme tous les détenus, il jouit de tous les droits stipulés dans la loi régissant les prisons.”
La DGAPR a affirmé qu’Amnesty International “propage un ensemble de mensonges en s’emparant de la propagande des ennemis de l’intégrité territoriale du Maroc et en essayant de la transformer en faits sans faire aucun effort pour en vérifier l’authenticité”.
En outre, elle a décrit les pratiques de l’ONG comme une “violation flagrante des principes de base du travail sur les droits de l’homme que l’organisation prétend pratiquer”.
Dans son rapport récemment publié sur “la situation des droits de l’homme dans le monde”, Amnesty International affirme que “la torture et les autres mauvais traitements se poursuivent en toute impunité, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur des prisons, en particulier à l’encontre des militants sahraouis”.
L’ONG a notamment affirmé que “plusieurs fois en mars, des gardiens de prison ont battu” le prisonnier (L.H).
L’affaire Gdeim Izik remonte à un incident survenu en 2010 dans les régions du sud du Maroc, plus précisément à la périphérie de Laayoune. L’incident concernait un camp de protestation, connu sous le nom de Gdeim Izik, qui avait été mis en place par un groupe de personnes réclamant de meilleures opportunités économiques et sociales.
Les forces de sécurité marocaines ont démantelé le camp de protestation en novembre 2010, ce qui a entraîné de violents affrontements avec les membres du Polisario, qui ont tué 12 policiers.
Les autorités marocaines ont jugé environ 23 suspects pour divers chefs d’accusation, notamment affiliation à une bande criminelle et “violence contre les forces publiques ayant entraîné leur mort avec préméditation, mutilation de cadavres et complicité”.
Les suspects ont été condamnés à des peines d’emprisonnement allant de deux ans à la perpétuité.
Depuis, Amnesty International et Human Rights Watch ont accusé à plusieurs reprises le Maroc de traiter ces prisonniers de manière inhumaine.