Rabat – Le Parti de la justice et du développement (PJD) du Maroc a publié un communiqué dans lequel il nie toute ingérence dans les “pouvoirs constitutionnels” du roi Mohammed VI. Le parti a également exprimé son appréciation pour les “rôles stratégiques” du monarque qui défendent l’intérêt supérieur du pays.
Le communiqué du PJD intervient quelques jours après que le cabinet royal marocain a publié une déclaration en réponse aux critiques du parti politique concernant la position du Maroc sur la cause palestinienne et les relations diplomatiques du pays avec Israël.
Le cabinet royal a qualifié les remarques du PJD de “vues excessives irresponsables et d’approximations dangereuses”, soulignant que le soutien du Maroc à la cause palestinienne est “irréversible”.
Dans la nouvelle déclaration, le PJD “renouvelle sa grande fierté de la position ferme et de principe de Sa Majesté le Roi, Commandeur des croyants et Président du Comité de Jérusalem, à l’égard de la cause palestinienne et son affirmation constante qu’elle se situe au niveau de la question de l’intégrité territoriale du Royaume”.
En outre, le parti a démenti toute allégation suggérant que sa position est liée à un quelconque “agenda partisan ou électoral interne, ni à aucun sophisme ou surenchère politique, ni à aucune extorsion”.
Le PJD a fait valoir que sa dernière déclaration s’inscrivait dans le contexte de l'”interaction directe” du parti avec les déclarations du ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita. Le parti politique a déclaré que le ministre marocain des Affaires étrangères, “comme le reste de ses collègues au sein du gouvernement, est soumis à la critique et au contrôle sur la base du programme gouvernemental”.
Dans son premier communiqué, le PJD a accusé Bourita de défendre Israël lors de réunions régionales et internationales “alors que l’occupation israélienne poursuit son agression criminelle contre nos frères palestiniens, notamment à Naplouse”.
En outre, le PJD a réitéré son soutien “ferme” à la cause palestinienne et au peuple palestinien, et a rejeté la normalisation avec Israël.
Le communiqué dénonce également la “campagne” lancée par “un groupe de sites web” et de personnalités contre le PJD, ajoutant qu’ils ont “donné libre cours à leurs interprétations en exploitant de manière déplaisante le communiqué du Cabinet royal”.
Pour les détracteurs de l’ancien parti au pouvoir, cependant, l’invocation de la question palestinienne n’est qu’un stratagème pour rester une force politique pertinente après avoir perdu lourdement face à l’actuelle coalition gouvernementale lors des dernières élections générales au Maroc en septembre 2021.