Le représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell, a entamé dimanche une visite en Algérie, la première du genre depuis sa prise de fonction en décembre 2019.
Dans une interview accordée au journal algérien El Khabar, Borrell a affirmé l’adhésion de l’Union européenne à l’accord de partenariat avec l’Algérie, soulignant que l’UE est ouverte à l’écoute des propositions concrètes de la partie algérienne concernant l’accord.
Il a indiqué que la réunion du Conseil d’association entre l’Algérie et l’Union européenne a été entravée par la récente crise entre l’Algérie et Madrid, soulignant qu’il espère qu’une solution sera trouvée rapidement, car “ce blocage n’est pas dans l’intérêt des deux parties”.
Le fonctionnaire européen a souligné que l’Algérie représente un partenaire de confiance pour l’UE dans le domaine de l’énergie, déclarant le désir de l’Union d’investir dans le domaine des énergies renouvelables dans la nation nord-africaine.
Les pays de l’Union européenne souhaitent inscrire leur partenariat avec l’Algérie dans une perspective à long terme, a-t-il ajouté, notant que les investissements européens dans de nouveaux projets d’infrastructure servent l’objectif de transition énergétique du continent vers la “neutralité carbone”, comme convenu lors de la conférence de Paris.
Il a également indiqué que le soutien financier de l’Europe se concentre sur les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique et l’hydrogène, expliquant que l’Algérie “dispose d’un excellent potentiel dans ces domaines, qui sont encore sous-exploités”.
Borrell a souligné que l’Europe était prête à mobiliser des technologies et des capitaux pour soutenir le développement de ces secteurs en Algérie.
Parmi les tentatives les plus significatives de changement de politique à l’égard de ce pays d’Afrique du Nord figure son ancien colonisateur, la France.
Le président français Emmanuel Macron s’efforce – en vain – de renouer les liens avec l’Algérie et d’autres pays africains depuis des mois, mais son refus de présenter des excuses publiques aux Algériens pour les atrocités, la colonisation et les génocides commis par la France a mis un terme aux ambitions de Paris.