Rabat – L’Algérie poursuit ses tentatives de faire interférer l’Union africaine (UA) dans le processus politique mené par l’ONU, qui vise à trouver une solution politique pour mettre fin au conflit du Sahara occidental.
Le Premier ministre algérien Aymen Benabderrahmane a renouvelé l’hostilité de son pays à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc lors du Sommet de l’Union africaine, qui a débuté samedi à Addis-Abeba.
Au cours de l’événement, le responsable algérien a lu un discours du président Abdelmadjid Tebboune, qui a renouvelé le soutien de son pays aux revendications séparatistes du Polisario.
Le président algérien a également renouvelé le soutien de l’Algérie à un “référendum”, accusant le Maroc de “tentatives d’obstruction du cours de la décolonisation”.
Il a également appelé l’UA à “assumer” sa “pleine responsabilité” vis-à-vis du conflit du Sahara occidental en jouant le “rôle qui lui est assigné.”
Ce n’est pas la première fois que le régime algérien fait de telles tentatives, car il cherche à faire interférer l’UA dans le processus politique mené par l’ONU.
Le Maroc a fréquemment fait part de ses préoccupations concernant le mépris flagrant de l’Algérie pour l’engagement de l’UA à soutenir le processus politique et ses résolutions qui visent à trouver une solution convenue et mutuellement acceptable pour mettre fin au différend.
L’Algérie s’est également dressée contre la résolution 693 de l’UA, qui a été adoptée en juillet 2018 lors du sommet de l’union à Nouakchott.
La résolution reconnaissait la centralité du Conseil de sécurité de l’ONU et réitérait le soutien de l’UA au processus politique en cours mené par l’ONU pour trouver une solution convenue pour mettre fin au différend.
L’Algérie a continuellement affiché un activisme pro-Polisario lors des événements de l’UA et a fait preuve de mépris pour la résolution 693.
“Tous ceux qui veulent impliquer l’UA dans cette question trouveront systématiquement la diplomatie marocaine mobilisée pour que l’UA ne soit pas impliquée dans cette question, qui relève de l’ONU”, a déclaré le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, lors de la 34e session ordinaire du sommet de l’UA qui s’est tenue en février 2021.
L’Algérie héberge, finance et arme le Front Polisario. Le régime algérien affirme également n’être qu’un simple observateur dans le conflit, malgré son soutien indéfectible aux milices séparatistes du Polisario, suggérant qu’une solution devrait être basée sur des négociations entre le Maroc et le groupe séparatiste uniquement.
Ces revendications ont entravé et sapé la voie vers la paix et la stabilité dans la région.
Malgré la réticence de l’Algérie, les Nations unies continuent d’appeler le régime du pays à s’engager dans le processus politique dirigé par les Nations unies afin de contribuer à la recherche d’une solution politique mutuellement acceptable.
La résolution 2654 du Conseil de sécurité des Nations unies d’octobre 2022 stipule que le Conseil de sécurité “encourage vivement le Maroc, le Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à s’engager avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée de ce processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, afin de garantir une issue positive.”