Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a exhorté le secrétaire général de l’Organisation des nations-unies (Onu), Antonio Guterres, à nommer un envoyé personnel au Sahara occidental, a rapporté hier l’APS, citant le Département d’Etat américain.
Comme il a affirmé le soutien des Etats-Unis au processus des négociations politiques entre les deux parties (Maroc et Front Polisario), parrainé par l’Onu. Le chef de la diplomatie américaine a tenu lundi une réunion virtuelle avec le secrétaire général de l’Onu pour « discuter des priorités américaines aux Nations unies », a indiqué le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price.
Ils se sont entretenus sur « les façons dont ils peuvent travailler ensemble pour relever les défis régionaux et mondiaux et renforcer les principes et valeurs fondateurs de l’Onu et du système multilatéral, y compris la protection des droits de l’homme et de la dignité de chaque individu, quels que soient sa citoyenneté, son appartenance ethnique, sa religion, son sexe ou sa race », a affirmé N. Price.
En décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump avait décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie de la normalisation des relations entre le royaume et Israël. Le département d’Etat américain s’est engagé à l’époque à ouvrir un consulat dans la ville de Dakhla, située à l’extrême sud de la région.
Nommé envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental en juin 2017, Horst Köhler a réussi à relancer les pourparlers au point mort depuis 2012, en convoquant les parties concernées à deux tables rondes à Genève en décembre 2018 puis en mars 2019. Néanmoins, il a démissionné en mai 2019 pour « des raisons de santé».
Le Sahara occidental est inscrit en 1963 sur la liste des territoires non autonomes établie par l’IVe Commission générale des Nations unies. En 1965, la résolution 2072 de l’Assemblée générale des Nations unies le place sur la liste des régions à décoloniser et fait référence à la résolution 1514 sur le droit à l’autodétermination des peuples colonisés. En décembre 1973, la résolution 3162 de l’Assemblée générale des Nations unies réaffirme son attachement au principe d’autodétermination et demande à la puissance coloniale, l’Espagne, de prendre les mesures nécessaires pour l’organisation d’un référendum. En octobre 1974, un débat est lancé à l’Onu sur la question du Sahara occidental.
En octobre 1975, la Cour internationale de justice (CIJ) de La Haye rend son arrêt consultatif qui réaffirme le droit des Sahraouis à l’autodétermination. Mais en novembre de la même année, Hassan II a appelé à une « marche verte » pour marquer l’appartenance de ce territoire au Maroc. Cette marche a mobilisé 350 000 Marocains, qui ont traversé la frontière du Sahara occidental. En avril 1991, l’Onu crée la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso).
En mars 1997, l’ex-secrétaire d’Etat américain, James Baker, est désigné envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental. En 2003, il propose un plan qui prévoit un régime d’autonomie pour une durée de 5 ans, suivi d’un référendum comportant l’option de l’indépendance. Accepté par le Front Polisario, il est rejeté par Rabat. D’où la démission de Baker en 2004.http://WWW.le 360.com.algerie