Rabat – L’ambassade d’Algérie à Nouakchott s’en est pris à des organes de presse mauritaniens, les accusant de “recevoir des pots-de-vin” et de conclure des accords douteux avec des tiers pour saboter les relations algéro-mauritaniennes.
Dans un communiqué diffusé à la presse, l’ambassade s’en prend à un certain nombre de médias mauritaniens non identifiés, les accusant de pratiques contraires à l’éthique.
Dans un langage vague, l’ambassade algérienne a accusé les médias mauritaniens de conspirer avec des agents “extérieurs” qui offrent des pots-de-vin en échange de la crédibilité des médias.
Bien que la déclaration n’ait pas identifié les soi-disant agents, le moment choisi suggère que l’Algérie visait le Maroc et l’accusait de soudoyer les médias mauritaniens, une pratique courante pour l’Algérie lorsqu’un reportage pro-marocain apparaît.
L’ambassade d’Algérie a également accusé les médias de diffuser des fausses nouvelles et des informations erronées. “Les organes de presse, qui sont recrutés à l’aide de voyages de loisirs, de publicités, de corruption et d’argent dans des enveloppes, n’ont aucune crédibilité ni influence sur l’opinion publique”, a déclaré l’ambassade.
Ces organes de presse resteront des plateformes qui ne servent que l’ego du rédacteur en chef de Nouakchott”, poursuit le communiqué.
L’ambassade d’Algérie a publié cette déclaration à la suite de nombreuses critiques concernant le projet d’organiser en Mauritanie une foire mettant en valeur les industries algériennes.
Les médias mauritaniens ont critiqué les avantages “injustes” que les entreprises algériennes reçoivent de l’État mauritanien.
Pointer un doigt accusateur vers le Maroc lorsqu’elle est confrontée à un retour de bâton s’avère être la politique par défaut de l’Algérie pour faire face aux critiques. En 2021, face à des incendies de forêt d’origine climatique qui ont causé des dégâts importants, l’Algérie n’a pas tardé à annoncer que ces incendies étaient en fait l’œuvre d’un groupe maroco-israélien qui bénéficie du soutien des deux États.