Bien que Al-Kazemi ait précédemment juré d’expulser toutes les forces militaires étrangères du pays, les forces américaines sont restées mais ont eu la possibilité de “renommer” leur position en tant que “rôles consultatifs”.
Des députés locaux envisagent d’arrêter l’ancien Premier ministre irakien MustafaAl-Kazemi pour son implication présumée dans les assassinats par les États-Unis d’Abu Mahdi Al-Muhandis et de Qassem Soleimani en 2020.
Un haut responsable de la coalition pour l’État de droit, Fadel Al-Zarqawi, a déclaré lors d’une interview accordée à l’agence de presse irakienne Shafaq News, lundi dernier, qu’Al-Kazemi se cache à l’intérieur de l’ambassade des États-Unis.
Les informations disponibles confirment que [Al-Kazemi] se trouve dans la capitale, Bagdad, et n’a pas quitté le pays. Al-Zarqawi a déclaré qu’il se trouvait à l’intérieur de la zone verte et se réfugiait dans l’ambassade américaine après avoir été accusé d’avoir assassiné Abu Mahdi Al-Muhandis et Qassem Soleimani.
Des sources militaires de haut rang, mais anonymes, ont déclaré à Shafaq News que les forces irakiennes, qui avaient été déployées à l’origine pour protéger Al-Kazemi, ont été retirées cette semaine de son domicile dans la zone verte. Au moment de son assassinat, Al-Kazemi était le chef du Service national de renseignement irakien. À la suite de cet assassinat, des parlementaires irakiens ont exigé le retrait des forces militaires américaines, décrivant leur présence comme une violation de la souveraineté irakienne.
Le 3 janvier 2020, le commandant de la Force Quds du Corps des gardiens de la révolution islamique, le général de division Qassem Soleimani, et le commandant adjoint des Forces de mobilisation populaire, Abu Mahdi Al-Muhandis, ont été tués par un tir de missile américain près de l’aéroport international de Bagdad.
Bien que Al-Kazemi ait précédemment juré d’expulser toutes les forces militaires étrangères du pays, les forces américaines sont restées mais ont eu la possibilité de “renommer” leur position en “rôles consultatifs”.
Avant sa nomination au poste de directeur du Service national de renseignement irakien en 2016, il avait auparavant travaillé pour Radio Free Europe, soutenue par la CIA, et Al-Monitor, basé aux États-Unis, ce qui a conduit certains habitants, dont l’ancien Premier ministre Haider al-Abadi, à penser qu’il n’avait obtenu son poste qu’après les pressions exercées par les États-Unis sur l’Irak. à l’époque.
L’Irak est dans la tourmente depuis des années. Depuis l’entrée en fonction de Al-Kazemi au cours des deux dernières années et demie, la pauvreté a augmenté et l’ingérence étrangère dans le pays s’est accrue. Mais le parlement irakien a nommé un nouveau premier ministre, Mohamed Shia al-Sudani, en octobre, ce qui a permis d’atténuer l’agitation et la paralysie politiques depuis les élections parlementaires de l’année dernière.
Il convient de noter que l’Iraq, pays riche en pétrole, souffre d’infrastructures médiocres, de chômage, de pannes d’électricité et de la détérioration des services publics, autant de conséquences de l’invasion américaine en 2003.