Rabat – Les villes marocaines sont “de plus en plus vulnérables aux risques naturels et climatiques”, indique la Banque mondiale dans un nouveau rapport.
Alors qu’elles contribuent à plus de 75 % du produit intérieur brut (PIB) du pays, les villes marocaines sont actuellement très exposées aux phénomènes météorologiques extrêmes tels que les inondations, les vagues de chaleur et les sécheresses, sans compter l’élévation du niveau de la mer, souligne le rapport.
La Banque mondiale estime que le coût économique du changement climatique s’élève en moyenne à plus d’un demi-billion de dollars chaque année pour le Maroc, sans compter qu’il met en danger la vie des populations locales et leurs moyens de subsistance.
Selon les prévisions, dans les circonstances actuelles, les segments défavorisés de la société subiront très probablement les pires répercussions économiques du changement climatique au Maroc.
Le rapport note que le gouvernement marocain a pris des mesures “décisives” en réponse à la détérioration de l’état des villes marocaines face à la crise climatique. En général, le mécanisme de réponse du gouvernement a été centré sur l’encouragement de la gestion des risques climatiques et la mise en place de mesures d’adaptation au climat pour les villes.
Grâce à un certain nombre de partenariats avec la Banque mondiale, le Maroc a établi un certain nombre de plans d’action pour la gestion des risques climatiques, dont le plus récent est le plan d’action Fès 2022-2027.
Ce plan vise à encourager les mesures permettant d’identifier et de mettre en œuvre des solutions naturelles pour atténuer les risques liés aux phénomènes météorologiques défavorables. Il vise également à encourager les mesures qui permettraient de protéger les habitants de la ville, l’économie locale et les infrastructures contre de tels événements.
L’amélioration du niveau de vie et de la sécurité alimentaire fait également partie du plan d’action Fès 2022-2027, souligne le rapport.
Mohammedia et Ain Harrouda sont deux des villes marocaines qui ont bénéficié de stratégies nationales visant à minimiser leur exposition aux calamités climatiques. Ces deux villes sont particulièrement vulnérables à l’érosion côtière et à l’élévation du niveau de la mer.
Le plan pour les deux villes comprend un engagement à rassembler les différentes parties prenantes et à combiner les données existantes sur la menace climatique pour les villes afin d’établir une approche “holistique” de la gestion du climat urbain et côtier.