La solution pour sortir du bourbier actuel en RDC réside clairement dans la sensibilité historique, en exhortant toutes les parties au conflit à entamer le dialogue, en assurant la clarté de la portée des interventions et en éliminant les catalyseurs des rebelles du M23.
Alors que la communauté internationale est toujours focalisée sur la guerre en Ukraine, il est facile de perdre de vue les conflits africains dans lesquels beaucoup ont fait des milliers de victimes et ont ravagé des infrastructures essentielles. La misère omniprésente dans les communautés d’extrême pauvreté est ignorée sans ménagement, et le conflit en République démocratique du Congo en 2022 représente une menace existentielle pour les fondements mêmes du pays. Les pertes stupéfiantes soulignent également la nécessité d’une attention internationale immédiate.
S’il y a peu d’espoir que les États-Unis et leurs alliés contournent l’Ukraine, les parties prenantes existantes, telles que l’Union africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est (CAE), ont un rôle essentiel à jouer. Les combats entre l’armée et les tristement célèbres rebelles du Mouvement du 23 mars (M23), par exemple, ont entraîné sept cent mille déplacements rien qu’en 2022 et près de huit mille morts en 2017.Le CNR considère également qu’il est l’organisation la plus négligée et la plus délaissée au monde. – Il s’est attaqué à la crise des réfugiés en 2021, une distinction notoire qu’il a détenue en 2020 et 2017. De manière alarmante, en novembre 2022, le groupe rebelle du 23 mars a avancé vers la ville de Goma, déplaçant des milliers d’autres personnes. L’ampleur des dégâts signifie que des mécanismes de paix permanents et locaux sont nécessaires pour résoudre ce bourbier humanitaire apparemment insoluble.
Ces mécanismes doivent être complets et globaux pour neutraliser des conflits de cette ampleur. Au niveau national, l’UA a fait pression avec l’ancien président kenyan Uhuru Kenyatta en tant que facilitateur du bloc régional et envoyé de l’UA pour une intervention urgente afin de compenser la panique, la peur et la dévastation observées en novembre 2022 avec des pertes massives, des exécutions sommaires et des violations des droits de l’homme. qui se produisent. Cependant, pour qu’un mécanisme de paix global se matérialise, il faut comprendre les origines du bourbier de la RDC.Elle remonte au conflit du Kivu de 2004 entre l’armée de la République démocratique du Congo (RDC) et le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), ce dernier ayant influencé les Tutsi contre les Hutu en RDC. Après le traité de paix de 2009 qui a mis fin à cinq ans d’hostilité, le CNDP a accepté de devenir un parti politique en échange de la libération de ses prisonniers par l’armée congolaise. Cependant, le non-respect de l’accord par l’armée a conduit à la formation du mouvement rebelle du 23 mars.
Ces faits indiquent que le conflit a une orientation ethnique et doit être pris en compte avant d’établir des mécanismes de maintien de la paix. La persistance de ces griefs ethniques a donné lieu à une insurrection qui s’est intensifiée à la lumière de ce que le Mouvement du 23 mars considère comme une violation flagrante des accords visant à un règlement de paix local. Le fait que le M23 utilise actuellement des drones de surveillance et des armes de pointe pour cibler l’armée de la RDC, ses agitateurs et les civils en 2022 illustre également la façon dont le conflit s’est transformé en un phénomène insoluble sans fin en vue.
Un autre facteur est celui des relations internationales entre les statistiques africaines, qui se sont détériorées en raison d’un manque de confiance. La RDC a directement accusé le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 en le citant comme une retombée du génocide rwandais de 1994 où des milices armées hutues ont massacré les minorités tutsies sur la base de rébellions internes du FPR qui était majoritairement composé de réfugiés. Tutsi.Les jeux de pouvoir ethniques signifient que les relations entre la RDC et le Rwanda se détériorent, et en tant qu’organes collectifs, l’Union africaine et la Communauté d’Afrique de l’Est dirigée par le Kenya doivent s’assurer que le dialogue et les délibérations commencent à aborder les hostilités. Il faut reconnaître au Groupe des Sept d’Afrique de l’Est le mérite d’avoir annoncé des pourparlers de paix en novembre 2022, mais ces appels doivent émaner de l’Union africaine en tant que forum africain représentatif pour être efficaces, durables et influents.
Vient ensuite le défi de s’attaquer aux bourbiers sécuritaires à multiples facettes en République démocratique du Congo. Plus d’une centaine de groupes armés opèrent dans l’est de la RDC, malgré les milliards de dollars dépensés jusqu’à présent pour les missions de maintien de la paix des Nations unies. L’échec des missions de maintien de la paix a alimenté le ressentiment de la population locale et l’exode des Congolais en raison des affrontements entre la population locale et les soldats de la paix de l’ONU.Cela soulève des questions sur la crédibilité de l’ONU en RDC et la Communauté d’Afrique de l’Est est confrontée à la double réalité de repousser les rebelles et de gagner la confiance des communautés locales. Cependant, une chose est claire, la force de la Communauté de l’Afrique de l’Est en RDC est plutôt une opération interventionniste de maintien de la paix qui augmente le potentiel de violence future en 2022 et au-delà. Il y a également des domaines qui nécessitent plus de clarté pour que tout effort des forces interventionnistes en RDC porte ses fruits. Des propositions telles que l’accueil des pourparlers de paix à Nairobi doivent spécifier les parties prenantes impliquées et la durée du dialogue prévue, et bien que le parlement kenyan ait adopté une résolution appelant au déploiement de neuf cents soldats pour une période initiale de six mois dans le pays, la spécificité de chacune de leur portée aiderait.
La solution pour sortir du bourbier actuel en RDC réside clairement dans la sensibilité historique, en exhortant toutes les parties au conflit à entamer le dialogue, en assurant la clarté sur la portée des interventions et en éliminant les catalyseurs des rebelles du M23. Un mélange de diplomatie et de dialogue contribuera grandement à apaiser les différends entre le Rwanda et la RDC, d’autres pays de la région tels que le Burundi et la Guinée-Bissau devant jouer un rôle de médiation et de complémentarité. L’avenir du Congo et des milliers de civils innocents dévastés par le conflit dépend de la sagesse stratégique qui a jusqu’à présent fait défaut à la communauté internationale.