Rabat – Les Nations unies ont lancé, lundi, la campagne #NoToHate au Maroc pour sensibiliser aux effets psychologiques et physiques négatifs des discours de haine, exhortant les Marocains, notamment les fans de football, à mettre fin à la propagation de ces discours.
La campagne lancée sous le slogan “Report Hate Speech” ou “Balligh An Khitab ElKarahiya” en arabe soutient la campagne internationale #NoToHate lancée en commémoration de la Journée internationale contre les discours de haine, le 18 juin.
Commentant la campagne, le directeur du Centre d’information des Nations Unies à Rabat, Fethi Debbabi, a déclaré que “le partage d’une photo ou d’un commentaire qui peut sembler innocent ou humoristique sur les réseaux sociaux peut souvent causer un réel préjudice à des individus ou des groupes.”
Debbabi a souligné qu’il n’y a pas de place pour les discours de haine ou la violence dans le sport. Il a ajouté que “la Coupe du monde offre l’occasion à tous les supporters de s’unir et de faire preuve de solidarité, et d’élever la voix pour faire taire les discours de haine.”
En juillet 2021, l’Assemblée générale des Nations Unies a souligné les préoccupations mondiales concernant la “propagation exponentielle et la prolifération des discours de haine” dans le monde entier avant d’adopter une résolution proclamant le 18 juillet comme la journée internationale contre les discours de haine. Le Maroc a voté en faveur de la résolution aux côtés de 192 États membres.
La résolution reconnaît la liberté d’expression comme un droit de l’homme et promeut le dialogue interreligieux et interculturel ainsi que la tolérance comme principal instrument de lutte contre les discours de haine, la discrimination et la violence.
La résolution souligne en outre la définition des Nations unies du discours de haine, à savoir “tout type de communication, qu’elle soit orale, écrite ou comportementale, qui constitue une attaque ou utilise un langage désobligeant ou discriminatoire à l’encontre d’une personne ou d’un groupe sur la base de son identité, c’est-à-dire son appartenance religieuse, son origine ethnique, sa nationalité, sa race, la couleur de sa peau, son ascendance, son sexe ou d’autres facteurs identitaires”.
À la lumière de l’organisation en cours de la Coupe du monde au Qatar, l’ONU appelle à l’unité et à la solidarité, estimant que le sport ne doit pas être une plateforme pour répandre la haine.
Mardi, la Fifa a ouvert une enquête disciplinaire contre des supporters croates qui se sont moqués de l’héritage serbe du gardien de but canadien Milan Borjan.