Des organisations libyennes ont exprimé leur objection à la rencontre du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI), Karim Khan, avec Khalifa Haftar à Benghazi, lui demandant de s’excuser car ce dernier est accusé de crimes de guerre.
Une déclaration des “Avocats pour la justice en Libye”, de l'”Organisation libyenne de surveillance des crimes”, du “Mouvement des femmes amazighes” et du “Centre libyen pour la liberté de la presse”, a souligné que la rencontre du Procureur avec Haftar était très offensante non seulement pour les victimes des crimes présumés de Haftar, mais aussi pour toutes les victimes et communautés affectées par les crimes qui font l’objet de l’enquête de la CPI.
Les organisations ont indiqué que la tenue de cette réunion peu de temps après que le Procureur ait rencontré des groupes de survivants et de familles de victimes à Tarhouna n’a fait qu’aggraver la situation, étant donné que la ville est sous le contrôle de Haftar ainsi que les emplacements d’un certain nombre de fosses communes sur lesquelles la CPI et la mission d’établissement des faits de l’ONU ont enquêté.
Ils ont réaffirmé que la volonté de Karim Khan de tenir une réunion publique avec le chef d’un groupe armé qui lutte pour obtenir une légitimité politique et internationale porte gravement atteinte à la crédibilité de la Cour et remet en question son impartialité et sa légitimité à examiner la situation en Libye.
La déclaration explique que la volonté de Karim Khan de tenir une réunion publique avec le chef d’un groupe armé qui lutte pour obtenir une légitimité politique et internationale porte gravement atteinte à la crédibilité de la CPI, et met en doute son impartialité et sa légitimité dans l’examen de la situation en Libye.
Elle a également souligné que la mesure prise par Khan ébranle fortement la confiance des victimes et de tous les Libyens dans la CPI, ce qui entrave la capacité de la CPI à enquêter sur les crimes commis en Libye.