Le ministre libyen du pétrole et du gaz, Mohammed Oun, a demandé au Premier ministre Abdul Hamid Dbeibah d’annuler son ordre selon lequel aucune conférence ou réunion de presse ne doit être organisée sans son autorisation officielle.
Les remarques de M. Oun font suite aux instructions données par M. Dbeibah aux ministres de son gouvernement de ne pas parler aux médias et à la presse sans son autorisation officielle. La décision a été prise dans une lettre du ministre d’État aux affaires du Premier ministre, Adel Jumaa.
Il a souligné que l’importance du ministère du Pétrole et du Gaz pour les citoyens et ceux qui suivent les affaires économiques en fait un sujet d’attention pour les professionnels des médias, ajoutant qu’ils reçoivent toujours des demandes de la part de diverses agences de médias pour clarifier certaines questions ou fournir certaines clarifications qui sont au centre de l’attention de tous ceux qui suivent les affaires publiques au niveau local et international.
M. Oun a déclaré que la position pétrolière de la Libye, en tant que membre de nombreuses organisations pétrolières internationales, nécessite qu’elle communique constamment avec elles pour exprimer son opinion sur l’industrie pétrolière mondiale.
Il a rappelé les appels lancés par Dbeibah lui-même lors de plusieurs réunions sur la nécessité de permettre aux ministres de parler aux médias afin de clarifier ce que font les ministères et de mettre fin à toute confusion ou tout malentendu concernant le travail du gouvernement, citant l’invitation de Dbeibah aux ministres à répondre au rapport du Bureau d’audit.
Oun a également déclaré que le fait que le porte-parole du gouvernement ait parlé à la presse de la question de la concession de Hess a incité la presse locale et internationale à le contacter afin d’obtenir plus de clarifications, ajoutant que la question est pertinente pour les tâches de son ministère, et qu’elle nécessite une réponse sans attendre une permission officielle.
Il a noté que l’une des composantes de l’administration moderne est l’adoption de la transparence et de la liberté d’opinion et d’expression, ce qui les a poussés à donner des explications et des détails sur certaines des activités qui affectent les droits des Libyens, d’autant plus qu’elles ne font pas partie des actes top secrets et des questions de sécurité nationale.