Rabat – L’Association professionnelle des banques et établissements financiers d’Algérie (ABEF) a annoncé jeudi la levée des restrictions sur les opérations bancaires avec l’Espagne.
L’ABEF a publié une note jeudi, informant les banques que les “mesures de précaution mentionnées ne sont plus nécessaires”.
Cette décision fait suite à une consultation des agents du commerce extérieur, indique la note.
Cette déclaration intervient un mois seulement après que l’ABEF a ordonné à ses membres de geler les opérations relatives au commerce avec l’Espagne. Cette décision faisait suite à la décision d’Alger de suspendre son traité d’amitié et de coopération avec Madrid.
Le gel du traité a affecté le commerce entre les deux pays, mais a exclu les exportations de gaz algérien vers l’Espagne.
La décision de l’Algérie de suspendre son traité d’amitié avec l’Espagne est intervenue quelques heures après que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez ait à nouveau exprimé son soutien au plan d’autonomie du Maroc. En avril, l’Espagne a décidé d’approuver l’initiative d’autonomie du Maroc comme la base la plus sérieuse et la plus crédible pour mettre fin au différend sur le Sahara occidental.
En réponse, l’Algérie a rappelé son ambassadeur à Madrid dans une tentative de faire pression sur l’Espagne pour qu’elle revienne sur sa nouvelle position sur le Sahara Occidental.
Depuis des années, l’Algérie intensifie ses tentatives de lobbying, soutenant les séparatistes du Front Polisario et leurs revendications d’indépendance sur la région du Sahara.
La décision de l’Algérie de débloquer les opérations bancaires avec l’Espagne semble toutefois refléter les intentions du gouvernement Tebboune de rétablir les relations diplomatiques avec l’Espagne suite à la pression internationale.
L’annonce de la suspension du traité a suscité les critiques de l’Union européenne, qui a exhorté le gouvernement algérien à revenir sur sa décision.
La porte-parole de la Commission européenne, Nabila Massrali, a déclaré que la décision relative au traité est “profondément préoccupante et nous appelons donc les autorités algériennes à revoir leur décision.”
Le média algérien Algerie Part a cité des sources, soulignant que la pression de l’UE a déclenché la nouvelle démarche de l’Algérie.
Le média local a précisé que Bruxelles avait adopté une approche “sévère” lors des discussions avec les autorités algériennes.