Rabat – L’armée israélienne a tué deux Palestiniens dans la nuit lors d’un raid dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, a annoncé dimanche le ministère palestinien de la Santé.
Muhamad Azizi, 25 ans, a été tué d’une balle dans la poitrine, tandis qu’Abdul Rahman Jamal Slueiman Sobh, 28 ans, a reçu une balle dans la tête pendant le raid.
Les forces israéliennes ont bouclé une maison dans la vieille ville de Naplouse avant de la bombarder à l’aide d’explosifs et de coups de feu, selon l’agence de presse palestinienne WAFA.
Pendant ce temps, les autorités israéliennes ont déclaré qu’elles menaient des activités antiterroristes dans la ville, ajoutant qu'”un total de 4 individus soupçonnés d’être impliqués dans des activités terroristes ont été appréhendés pendant la nuit.”
Elles n’ont toutefois fait aucun commentaire sur les deux décès signalés.
Outre les deux victimes, le Croissant-Rouge palestinien a signalé que 12 personnes avaient été blessées, dont une dans un état grave.
La condamnation du raid n’a pas tardé de la part des Palestiniens, le responsable de l’Organisation de libération de la Palestine, Hussein Al Sheikh, déplorant les morts et les destructions.
“Un autre crime commis par les forces d’occupation dans la vieille ville de Naplouse, où des martyrs sont tombés et de nombreux blessés, il y a également eu des destructions de maisons et des incendies de biens”, a-t-il tweeté.
“Nous condamnons fermement ce crime, et nous tenons l’occupation responsable de ses répercussions”, a ajouté Al Sheikh.
Selon les rapports, les deux hommes qui ont été tués étaient des membres de la branche militaire du Fatah, l’un d’entre eux ayant déjà purgé une peine dans les prisons israéliennes.
Depuis mars, au moins 50 Palestiniens ont été tués lors de raids israéliens, la plupart en Cisjordanie. Si les raids étaient auparavant monnaie courante, ils se sont considérablement intensifiés depuis les tensions observées en mars et avril.
Si certains des Palestiniens tués lors de ces raids sont des combattants armés, les victimes sont également des civils, dont la journaliste chevronnée Shireen Abu Akleh.