On les appelle les «kassalate» ou «tayabate». Ces femmes qui frottent les corps des clientes des hammams populaires s’occupent aussi de leurs enfants et les aident à se baigner dans les meilleures conditions.
Elles sont généralement quadragénaires ou quinquagénaires, voire d’un âge respectable. Et elles ont pour point en commun d’être dans une situation précaire. Or, la crise sanitaire a accentué leur malaise.
«Mon mari est malade, il ne travaille pas depuis plus de deux ans. J’ai des enfants et c’est moi subvient à leurs besoins. Je ne demande rien, juste à pouvoir travailler comme avant. Je n’ai plus aucune ressource », déclare dignement Fatima El Ayoubi, une «kassala» dans un hammam populaire.