Dans le nord de la Syrie, 1 137 Marocains, y compris des djihadistes et leurs familles, sont détenus dans des camps alors que le dernier rapatriement organisé de huit d’entre eux date d’il y a deux ans, a déclaré vendredi le directeur général du Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ). , Cherkaoui Habboub a affirmé que le retour de ces personnes ayant rejoint l’organisation terroriste «État islamique» ou d’autres groupes djihadistes en Syrie et en Irak constitue «un grand défi pour la sécurité», non seulement du Maroc mais aussi pour le reste des pays.
Pour nous, ces personnes représentent un danger, car elles ont accumulé une formation et une expérience dans la guerre des gangs, la manipulation d’armes, la fabrication d’explosifs et de voitures piégées, ainsi que la propagande et l’endoctrinement.»
Selon les chiffres du BCIJ, un total de 1 654 combattants ont quitté le Maroc pour se rendre dans la zone syro-irakienne et combattre dans les rangs de divers groupes terroristes, dont 1 060 au sein de Daech. Sur le nombre total de combattants, 745 sont morts dans ces zones, et 270 sont rentrés, la majorité ayant été jugée grâce à une réforme du Code pénal approuvée en 2015 avec des peines allant de cinq à dix ans de prison.
De plus, 288 femmes marocaines ont voyagé avec les djihadistes, dont plusieurs ont eu des enfants. Bien qu’une centaine parmi ce groupe soit rentrée aujourd’hui au Maroc, Cherkaoui Habboub a reconnu que 189 femmes et 309 enfants restent dans les camps de détenus en Syrie.
«La gestion de la question des rapatriés est une décision politique qui doit être prise dans le cadre de la coalition internationale existante.»
En mars 2019, le Maroc a rapatrié huit de ses ressortissants depuis cette zone, en coordination avec les États-Unis, allié des Forces démocratiques syriennes (FDS). Le Parlement marocain a formé une commission pour étudier le cas des parents et des orphelins des djihadistes en Syrie et Irak, et les possibilités de leur rapatriement.