La coordinatrice de l’Observatoire social tunisien, Najla Arafa, au Forum tunisien des droits économiques et sociaux, a souligné lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui, pour présenter un rapport du mois de mai sur les mouvements de protestation, le suicide et la violence, que 587 mouvements de protestation ont été enregistrés au cours du mois de mai 2022, soit une baisse par rapport au mois d’avril 2022, qui a atteint 734 mouvements de protestation.
Arafa a indiqué que Kébili est arrivé en tête de la liste des Etats ayant connu des protestations avec 116 mouvements de protestation, suivi de Sfax avec 101 mouvements de protestation, et de la Tunisie avec 90 mouvements de protestation.
Arafa a souligné que 85,2% de ces mouvements étaient organisés, et que la plupart d’entre eux concernaient les domaines social et économique, où la proportion de revendications sociales a atteint 62% du total des mouvements, tandis que les revendications économiques se sont élevées à 14% et les revendications administratives à 18%.
Arafa a expliqué que 66% des protestations ont été enregistrées dans le secteur public concernant les services publics et le règlement des situations des travailleurs à d’autres, puis dans le secteur de l’éducation par 14% et le secteur agricole par 9% dans le contexte des prix élevés des aliments pour animaux.Les mouvements de protestation se répartissent selon les revendications entre le droit au travail à 42%, le règlement des salaires à 39%, la violation des droits des ouvriers et employés à 39% et le droit au travail à 18%.
Les enseignants et les professeurs sont en tête de liste des acteurs avec 25%, puis les chômeurs avec 17%, la plupart d’entre eux se trouvent dans les bureaux administratifs avec 29%, les lieux de travail avec 18% et les institutions éducatives avec 15%.