Le chef du mouvement Ennahda, Rached Ghannouchi, a salué ce qu’il considère comme “la fermeté des juges et leur soulèvement contre le fait de cibler l’autorité en place et d’isoler un certain nombre d’entre eux”, soulignant que “le pouvoir judiciaire est une ligne rouge.”
Ghannouchi a déclaré dans une déclaration à Mosaïque lors de sa supervision aujourd’hui, dimanche 5 juin 2022, à l’occasion de la commémoration du 41ème anniversaire de la fondation du mouvement, que “ce à quoi le pouvoir judiciaire est confronté aujourd’hui est le résultat du fait qu’il n’a pas suivi le rythme des souhaits du chef de l’Etat qui veut exclure Ennahda de la scène et de la vie politique en utilisant la main du pouvoir judiciaire”, a-t-il dit.
Il a rappelé que “le chef de l’Etat a annoncé le 25 juillet sa présidence du parquet”, et que, durant la période écoulée, il n’a cessé de pousser le ministre de la Justice “à faire pression sur les juges et à demander une visite publique pour ouvrir les dossiers judiciaires vides.”
Rached Ghannouchi a salué l’engagement des juges envers leur structure, leur attachement à l’indépendance et leur respect des principes de la démocratie et des Etats modernes qui sont basés sur la séparation des pouvoirs.
Il a souligné que “le pouvoir judiciaire est une autorité”, considérant que “le Conseil supérieur de la magistrature, démocratiquement élu, est la seule structure qualifiée pour discipliner les juges, alors que Kais Saied ne voit aucune autre autorité dans le pays”, selon lui.