Rabat – La Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) du Maroc a défini une nouvelle approche que les prisons du pays utiliseront pour réhabiliter et réintégrer les condamnés arrêtés pour extrémisme et terrorisme.
L’approche spéciale comprend des activités éducatives visant à enseigner aux détenus des connaissances de base et une formation professionnelle, ainsi que des activités artistiques et sportives extrascolaires.
Les prisons proposeront également un programme d’éducation par les pairs destiné à faciliter le processus de réinsertion sociale, avec le soutien des Nations unies, du gouvernement japonais et de la Ligue des universitaires de Mohammedia.
Jusqu’à présent, près de 48 000 condamnés ont bénéficié de ce programme, a déclaré Moulay Idriss Agelmam, directeur de la Direction des œuvres sociales et culturelles pour les détenus.
Inspirée par la constitution et la législation marocaines, ainsi que par les exigences et les accords internationaux, cette approche vise à aider les prisons à mieux remplir leur fonction sociale, a ajouté M. Agelmam.
En complément de cette approche, Agelmam a mentionné le programme Moussalaha (réconciliation) dans les prisons marocaines, qui vise à offrir aux extrémistes une aide mentale et sociale pour les réhabiliter et les réintégrer dans la société.
Le programme repose sur trois piliers principaux : la réconciliation avec soi-même, avec le texte religieux et avec la société.
Depuis son lancement il y a 10 ans, 156 détenus ont bénéficié du programme et ont été libérés, tandis que quinze autres ont bénéficié de réductions de peine.
Les ressources humaines étant une autre partie importante du processus, Agelmam a souligné que la DGAPR a travaillé à la formation de son personnel, ajoutant que 96% des employés ont reçu une formation sur la façon de combattre l’extrémisme dans les prisons.
La formation a été menée par 40 experts qui ont été formés au Global Center on Cooperative Security, a-t-il ajouté.
Le Maroc a travaillé à l’amélioration du système pénitentiaire national. Récemment, un programme de quatre ans a été mis en place pour améliorer les conditions de détention et les rendre plus humaines.
Les nouvelles mesures comprennent la réduction de la surpopulation, des programmes de réintégration, des conditions plus sanitaires, et un meilleur développement pour les employés de la prison.