Le président de la Commission de la santé et des affaires sociales, Ayachi Zammel, est revenu, mardi 9 mars 2021, sur la motion de retrait de confiance au président du Parlement et chef du parti Ennahdha, Rached Ghannouchi.
Il a indiqué, dans ce sens, qu’il espérait voir Rached Ghannouchi présenter sa démission assurant que cela rendrait service à la Tunisie.
« La présence de Rached Ghannouchi à la tête du Parlement est un élément de tension et de blocage. Et s’il y a blocage au Parlement, il y a blocage à l’échelle du pays en entier », a-t-il avancé au micro de Hatem Amara dans l’émission Yaoum Saïd sur les ondes de la Radio nationale.
Notant la complexité du processus de par les alliances dont dispose Ennahdha au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), ce qui lui permet de dépasser souvent ces difficultés, le député a affirmé que la motion avait collecté 102 signatures.
Selon Ayachi Zammel, seuls les députés du parti de Nabil Karoui, Qalb Tounes, n’ont pas encore signé.
Interpellé sur les motifs de réticence des députés de Qalb Tounes, il a soutenu que la décision aurait un impact direct sur l’évolution de l’affaire Nabil Karoui, actuellement en détention préventive pour blanchiment d’argent et évasion fiscale.
Le président du Parlement devrait faire face à une deuxième motion de retrait de confiance en moins d’un an. Celle-ci devrait être déposée au bureau d’ordre de l’ARP dès que les 109 signatures requises sont collectées.
Rached Ghannouchi a, rappelons-le, échappé à sa destitution en juillet 2020 après l’échec de la première tentative d’éviction opérée par le Parti destourien libre.
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