Rabat – La police espagnole a démantelé un réseau spécialisé dans la célébration de mariages frauduleux entre des citoyens espagnols et des Marocains souhaitant résider dans le pays.
Le réseau opérait à Alicante et Murcie depuis 2017, ce qui a conduit la police à arrêter 129 de ses membres. Plus de 70 faux mariages ont été découverts grâce aux documents administratifs, la plupart d’entre eux impliquant des ressortissants marocains.
Le chef du réseau serait basé à Elche, et la police a déclaré qu’il préparait les documents nécessaires pour les mariages grâce à son emploi d’avocat. De faux témoins étaient engagés, et ils étaient formés aux côtés des couples sur la manière de répondre aux questions et de suivre la procédure administrative de mariage.
L’avocat aurait été payé jusqu’à 100 000 euros pour ses services (1 million de dirhams). Sur les 72 mariages découverts, 51 permettaient à des étrangers d’obtenir des permis de séjour en Espagne sous de faux prétextes.
Les 129 personnes arrêtées dans le cadre de l’opération sont inculpées pour violation des droits des étrangers, falsification de documents, faux témoignage et appartenance à un groupe criminel.
Dans ce groupe, 66 membres sont des hommes et 63 des femmes. L’âge des membres varie entre 23 et 71 ans.
Tous les mariages ont été enregistrés dans le bureau du juge de paix de Santa Pola, a rapporté le journal espagnol The Olive Press. À Santa Pola, deux agents immobiliers travaillaient également avec le réseau pour fournir de faux baux et des adresses frauduleuses.
De nombreux Marocains espérant immigrer en Espagne et dans d’autres pays européens, les réseaux criminels de ce type facturent généralement des frais exorbitants pour falsifier des documents ou aider à obtenir des permis sous de faux prétextes.
Si cette méthode est généralement considérée comme plus sûre que les voyages en bateau ardus et potentiellement mortels, elle coûte cher et comporte des risques juridiques importants.
Au moment de la rédaction de cet article, aucun rapport n’a été publié sur ce qui pourrait arriver aux migrants qui ont bénéficié de ce service, ou s’ils sont considérés comme des “membres” du réseau.