Rabat – Le diplomate marocain Ahmed Rachid Khattabi a été désigné par la Ligue arabe pour superviser les prochaines élections au Liban. Le public libanais votera ce dimanche 15 mai, dans un contexte de troubles économiques et politiques dans le pays.
Khattabi a été nommé secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, ainsi que responsable des médias et de la communication en mars de cette année. Le diplomate marocain dirigera la mission, au cours de laquelle des réunions seront organisées avec les organisateurs de l’élection. Il s’agira notamment de discussions avec la Commission de surveillance des élections et le Conseil constitutionnel, entre autres.
D’autres fonctionnaires de la mission de la Ligue seront répartis à travers le Liban pour observer le processus de vote dans 15 circonscriptions. Conformément au cadre de l’organisation, les fonctionnaires chercheront à garantir l’intégrité, la crédibilité et l’impartialité des scrutins.
Les dernières élections générales au Liban ont eu lieu en 2018. Depuis, les problèmes économiques nationaux se sont aggravés, et la capitale Beyrouth a été frappée par une explosion dévastatrice en août 2020. Une grande partie du port de la ville et d’autres bâtiments ont été lourdement endommagés.
Le Hezbollah a remporté les élections de 2018, mais les troubles publics ont entraîné un changement dans l’opinion publique. Selon un sondage réalisé en février, 25,7 % des électeurs devraient choisir un candidat indépendant, le Hezbollah recevant 14,7 % des voix, selon les estimations.
Comme la Ligue arabe, l’Union européenne a annoncé en février qu’elle déploierait une mission pour superviser les élections. Gyorgy Holvenyi, membre du Parlement européen, a été nommé observateur en chef de la mission. Holvenyi a déclaré : “J’espère que notre travail pourra contribuer à favoriser la confiance et à renforcer le processus démocratique dans le pays”.
Des milliers de citoyens libanais vivant à l’étranger auront également leur mot à dire lors des élections, puisque plus de 130 000 d’entre eux voteront le 8 mai. Au pays, on espère que le taux de participation sera plus élevé qu’auparavant. En 2018, seuls 49 % des citoyens éligibles ont voté.