Rabat – Le dollar américain a atteint hier, 28 avril, sa plus haute valeur face au dirham marocain depuis mai 2020.
Un dollar américain s’échangeait à 10,01 dirhams hier après-midi, selon les données du centre de données boursières XE.
Durant la même période, l’euro a atteint son plus bas niveau face au dirham marocain depuis novembre 2021. Un euro s’échangeait hier à 10,49 dirhams.
La hausse du taux de change du dollar américain par rapport au dirham n’est pas due à la dévaluation de la monnaie marocaine, elle reflète plutôt le renforcement de la monnaie américaine la semaine dernière.
Le dollar américain a atteint son plus haut niveau depuis deux décennies après que la banque centrale du Japon a annoncé qu’elle resterait engagée à maintenir des taux d’intérêt bas.
Cette décision a déclenché une vague d’optimisme sur le marché mondial qui s’est traduite par une hausse de la demande pour le dollar américain, faisant grimper sa valeur en flèche, selon un rapport de Reuters.
La hausse des taux d’intérêt étant la mesure par défaut des banques centrales pour faire baisser l’inflation, la décision de la banque centrale du Japon de maintenir des taux d’intérêt bas a surpris les observateurs du marché.
Les taux d’inflation ont fortement augmenté en 2021 sur fond de retombées économiques de la pandémie de COVID-19. L’arrêt de la production couplé à la hausse des dépenses publiques a aggravé l’inflation dans le monde entier.
Ces derniers mois, le début de la guerre en Ukraine a une nouvelle fois perturbé la reprise mondiale post-pandémie, les sanctions visant la Russie ayant fait flamber les prix de l’énergie et des engrais.
Les prix du pétrole continuent d’augmenter alors que le marché international se prépare à un éventuel embargo allemand sur le pétrole russe, ce qui accentuera la pression sur la chaîne d’approvisionnement mondiale.
La Russie et l’Ukraine étant d’importants fournisseurs de céréales, la guerre suscite désormais des inquiétudes quant aux perspectives de sécurité alimentaire à court terme pour les pays qui dépendent du blé russe et ukrainien.