Sept années de fermeté yéménite révèlent l’absence de vision et de morale de Mohammed bin Salman, ce qui annonce sa défaite inévitable dans tous les domaines, notamment au Yémen et à Ansar Allah.
Le régime fantoche saoudien était en guerre contre le peuple opprimé du Yémen bien avant que sa coalition hostile d’alliés fidèles ne décide de lancer une guerre d’agression le 25 mars 2015, 6 mois après le soulèvement de septembre 2014 contre le régime Hadi soutenu par l’Arabie saoudite. Ce sont les Yéménites qui sont maintenant surnommés les “rebelles houthis”, tandis que Hadi et ses partisans sont des phares de la légitimité. C’est intéressant de voir comment les étiquettes changent au fil du temps !
Sans ambiguïté, la situation actuelle du Yémen se comprend à la lecture de son histoire et de ces dynamiques qui ont commencé il y a longtemps. Son extrême pauvreté et ses institutions malades, en particulier, sont le produit de décennies de colonialisme latent. Un calvaire qui remonte au moment même où ce peuple légendaire s’est révolté contre l’esclavage institutionnel. Cependant, les Yéménites ne se doutaient pas, en septembre 2014, que leur aspiration à l’indépendance inciterait le régime tyrannique de leur voisin et son téméraire dirigeant de facto, Mohammed bin Salman, à tenter de les éliminer.
Si le début de l’invasion de Mohammed bin Salman s’est traduit par des “victoires” régionales et militaires, ni lui ni ses camarades n’auraient jamais pu s’attendre à ce que près d’une décennie d’agression aboutisse à un nouvel équilibre des forces au Yémen, à un rehaussement du profil de son État vertueux et diplomatique. Et une résistance à des niveaux stratégiques sans précédent à l’échelle régionale et mondiale.
La position géographique stratégique du Yémen a toujours été une cible vitale pour la dynastie saoudienne. Lorsque les Yéménites ont émergé comme un géant contre le gouvernement dictatorial, une nouvelle aube politique sur le dos des os brisés de l’impérialisme, les Saoudiens (PS je veux dire le clan saoudien, pas le peuple opprimé du Hejaz et du Nejd) au Yémen ont reconnu la clé des deux. La pierre angulaire de leur avenir est l’ambition dominante. Il convient de noter que le défunt souverain Abdul Aziz a recommandé à ses fils que “ce qui est bon pour vous et ce qui vous est nuisible vient du Yémen.” Par conséquent, les ambitions de Mohammed bin Salman dépendent toujours de sa capacité à mettre les Yéménites à genoux.
Il est clair que Mohammed bin Salman aspire à maintenir son contrôle sur les ressources naturelles ainsi que son contrôle social et politique, son contrôle géopolitique, son contrôle économique et sa suprématie “religieuse” en toute conscience. S’il y a une agression contre la souveraineté du Yémen et de son peuple, il y a une autre agression trompeuse contre son idéologie religieuse, qui consiste essentiellement à rejeter toute forme d’oppression.
Dans cette équation, le wahhabisme réclamera sa part de chair, car la doctrine génocidaire de Mohammed bin Salman s’est avérée ne pas être différente de celle des terroristes wahhabites rétrogrades. En gardant à l’esprit que ce sont les Saoudiens qui ont inspiré la montée du takfiriisme, je soutiens que les puissances mondiales doivent se tenir aux côtés des Yéménites persécutés, si ce n’est en appréciation de leur volonté populaire, du moins par sens de la préservation de l’imprudence de MBS. Elle constitue une menace indéniable pour l’ensemble de l’humanité.
Au contraire, on ne peut ignorer le rôle important joué par Son Éminence Sayyid Abdul-Malik al-Houthi, qui se présente non seulement comme un chef de clan sur sa tribu, mais comme un candidat national de premier plan et un pont entre le passé et l’avenir du Yémen. Originaire des hauteurs du nord de Saada, Abd al-Malik al-Houthi est issu d’une clique honorable, dont le dévouement à la cause de la nation est à jamais lié à un héritage que peu ont pu comprendre, et encore moins appréhender. Qui que ce soit, ces derniers, et le Yémen en général, n’ont jamais été les fidèles d’un quelconque agresseur. C’est un fait avec lequel les Ottomans ont appris à composer. C’est pourquoi ils ont reconnu que “le Yémen est le cimetière des envahisseurs”.
Comme les Yéménites n’ont pas été brisés par les bombardements, MBS est revenu entre-temps à un type de contrôle plus sournois utilisant un siège inhumain pour mieux s’ériger en vainqueur sur eux.
Si le Yémen est significativement sous-développé, cela ne signifie pas que cela a été systématiquement conçu par l’Occident pour le maintenir sous ses auspices étroits. Le Yémen est donc victime d’un rapport de force, ce que certains ignorent encore.Si le Yémen opprimé était à la mesure des ambitions de grandeur de Mohammed bin Salman, en ce sens qu’il ne lui aurait présenté aucune forme de défi politique, alors un Yémen libre et indépendant ne serait pas toléré, en particulier un Yémen qui aurait répété la révolution islamique en Iran, soulignons-le Ici, le rôle de la révolution iranienne ne doit pas être compris dans une perspective sectaire, mais dans la perspective de sa libération populaire, de sa défense de l’oppression et de sa résistance contre l’impérialisme. Si l’Iran a établi ses institutions actuelles sur la base d’un islam authentique, au lendemain de 1979, ses valeurs fondamentales étaient la liberté, la justice sociale, la souveraineté et les droits de l’homme.
Maintenant que j’ai offert un contexte historique à cette attaque agressive, je conclus en soulignant que sept années de fermeté yéménite révèlent l’absence de vision et de morale de Mohammed bin Salman, ce qui laisse présager son inévitable défaite. Tôt ou tard, le jeune fou sanguinaire finira par succomber. Comme l’a dit Sayyed Nasrallah : “Tout comme le sang de nos enfants est sorti victorieux au Liban, le sang des enfants du Yémen sortira également victorieux.”