L’Union européenne, les États-Unis, le Royaume-Uni et le Canada ont convenu, dimanche, d’exclure certaines banques russes du système mondial de transactions financières Swift, à la suite de l’attaque de la Russie contre l’Ukraine.
“Nous, dirigeants du Royaume-Uni, de l’Union européenne, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Canada et des États-Unis, condamnons la guerre choisie par Poutine et les attaques contre l’État et le peuple de l’Ukraine souveraine”, lit-on dans leur déclaration commune portant sur les sanctions contre la Russie, publiée sur le site Internet de la Commission européenne.
“Alors que les forces russes attaquent Kiev et d’autres villes ukrainiennes, nous avons l’intention de continuer à imposer des coûts à la Russie qui l’isolera davantage du système financier international et de nos économies”, ajoute le communiqué.
“Nous tiendrons la Russie pour responsable et veillerons collectivement à ce que cette guerre soit un échec stratégique de Poutine”, lit-on encore de même source.
La déclaration a révélé un certain nombre de mesures prises par les pays occidentaux pour sanctionner la Russie, visant notamment à exclure des banques russes spécifiques du système Swift pour les transactions financières, ce qui garantit leur retrait du système financier mondial et nuit à leur capacité d’opérer à l’échelle mondiale.”
*La crise du Donbass et l’intervention militaire de la Russie
En 2014, suite aux manifestations populaires qui ont secoué l’Ukraine, le Chef de l’État Viktor Ianoukovitch a fui le pays, laissant ainsi la place à un gouvernement pro-occidental.
La crise qui s’en est suivie a vu la Russie envahir la Crimée et annexer illégalement ce territoire ukrainien, puis appuyer les revendications indépendantistes des régions ukrainiennes de Donetsk et Louhansk, majoritairement russophones.
Des affrontements meurtriers déclenchés dans la foulée de la proclamation unilatérale de l’indépendance des deux régions ukrainiennes, avaient alors opposé les forces séparatistes soutenues par la Russie et l’armée de Kiev.
La diplomatie ayant repris l’initiative en 2014 et 2015, les appuis de Kiev en Occident ont négocié avec Moscou un accord de cessez-le-feu, connu comme les Accords de Minsk, qui bien qu’ayant servi à désamorcer la crise, ont été marqués par de nombreuses violations de cette trêve, coutant la vie à quelque 14 mille ukrainiens des deux bords.
Lorsque la Russie a commencé à déployer des dizaines de milliers de soldats le long des régions frontalières avec l’Ukraine vers la fin de l’année 2021, les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont affirmé que Moscou se préparait à envahir l’Ukraine, menaçant Vladimir Poutine de lourdes sanctions s’il venait à porter atteinte à la souveraineté de l’Ukraine et à son intégrité territoriale.
Moscou, qui n’a eu de cesse de démentir toute velléité d’invasion de l’ancienne république soviétique, a pourtant décidé de reconnaitre l’indépendance de Donetsk et de Louhansk, puis, le 24 février, de lancer une intervention militaire sur le territoire ukrainien pour, selon les termes de Vladimir Poutine, défendre les populations menacées de « génocide par Kiev » et « libérer l’Ukraine du nazisme et du militarisme, appelant par là même l’armée ukrainienne à déposer les armes.
AA