Le PJD est pris dans la tourmente. Le président de son conseil national a démissionné. En rendant son tablier, Driss Azami semble réagir au projet de loi légalisant le cannabis, initiative gouvernementale condamnée par son «père spirituel», Abdelilah Benkirane.
Au PJD, la saison des démissions est ouverte. Le président du conseil national du PJD, Driss Azami, vient d’emboîter le pas à son «frère» Mustapha Ramid. Un départ expliqué dans un long cri du cœur adressé aux membres du «parlement» de la Lampe.
«J’ai décidé de soumettre cette démission car, malheureusement, je ne peux plus tolérer, comprendre et ne peux expliquer ou accepter ce qui se passe à l’intérieur du parti. Je ne peux pas le changer, et je ne peux le cautionner depuis ce poste.»
Dans sa missive, Azami a donné libre cours à son exaspération de la situation qui prévaut au sein du PJD, pointant «une fuite en avant» et «une justification hasardeuse» de certaines décisions et ce «en totale contradiction avec ce qui constitue l’identité du parti et ses gènes originaux». Des décisions qui ne correspondent plus aux «principes déclarés et connus du parti, ses références et ses statuts et ses programmes électoraux», a-t-il déploré.