Rabat – Après plus de deux mois d’absence de la Bourse de Casablanca au Maroc, Central Danone, filiale de Danone S.A., est de retour sur la plus grande place boursière d’Afrique du Nord, selon un communiqué de presse du 15 février.
La société avait précédemment déposé une demande de radiation de la Bourse de Casablanca en décembre 2021.
L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), l’organisme de surveillance de la Bourse de Casablanca, avait approuvé la demande de retrait de Central Danone du marché boursier à compter du 6 décembre 2021.
Le conseil d’administration de Central Danone avait voté la décision de retrait de la cote le 2 décembre, invoquant la faible valeur de liquidité de l’action.
Danone S.A. est une multinationale française de produits laitiers présente sur plus de 120 marchés. La société est cotée au CAC 40, un indice mondial qui suit les performances des 40 plus grandes entreprises mondiales.
L’entreprise est devenue le centre de l’examen public et des critiques en 2018, alors que les Marocains ont lancé une campagne numérique appelant au boycott des produits Danone en raison des prix élevés.
Sur fond de campagne de boycott, l’entreprise a été contrainte de réduire sa production de lait de 30 %. Cependant, la société a déclaré qu’elle n’abandonnerait pas son marché marocain.
Au contraire, elle a annoncé une série de mesures, telles que l’introduction d’un produit laitier à bas prix et l’intensification de sa campagne de marketing dans ce pays d’Afrique du Nord.
Le produit laitier a perdu une part de marché considérable de 40 % au cours de la campagne de boycott, avec une perte de revenus de 13,5 millions d’euros au cours du premier semestre de 2018.
Une nouvelle vague de boycott des produits français menace d’ébranler les bénéfices de l’entreprise en 2020, suite à la publication de caricatures représentant le prophète Mahomet sur des murs en France.
De nouveaux appels au boycott sont apparus à nouveau en 2021, lorsque des groupes en ligne ont appelé à dénoncer la décision de la France de réduire de moitié le nombre de visas accordés aux Marocains. Toutefois, les deux campagnes de boycott n’ont pas réussi à prendre autant d’ampleur qu’en 2018.